Les planteurs se mobilisent. Réunion de l’intersyndicale s’est réunie ce samedi matin à Bras Panon alors que les négociations se poursuivent autour de la convention canne. Et, c’est l’union sacrée dans la filière. Une mobilisation est prévue dès la semaine prochaine.
Direction, les champs de canne ! C’est l’union sacrée dans la filière canne. Les principaux syndicats se sont regroupés à Bras Panon. Les planteurs montent au créneau.
Première action de l’intersyndicale, une marche noire organisée mardi prochain en marge avec la réunion hebdomadaire avec Tereos. Le but étant de montrer que les filières agricoles à La Réunion sont en grand danger.
Alors que les négociations se poursuivent autour de la convention, l’intersyndicale s’est réunie ce samedi matin à Bras-Panon. Résultat des discussions : l’union sacrée. Les planteurs montent au créneau. Ils souhaitent avoir une plus grande force de négociation face à Tereos. En jeu, une hausse des prix de la canne, de la mélasse et de la bagasse.
Au cœur des débats, la nouvelle convention canne. L’intersyndicale souhaite qu’un prix de vente minimum soit fixé, à savoir, 35 euros la tonne de canne. Un autre combat qui est un jeu, c’est la revalorisation du prix de la mélasse utilisé dans l’industrie du rhum et aussi celui de la bagasse encore considéré comme un déchet.
“On va demander prioritairement qu’un plan de résilience spécifique DOM, notamment pour la production végétale, soit mis en place par les services de l’Etat. Nos exploitations ne peuvent plus tenir. Ça va être la catastrophe”, explique Jean-Michel Moutama, président de la CGPER..
“La situation est que s’il n’y a pas d’augmentation franche et réelle, cette filière est en danger. On n’y arrive pas s’il n’y a pas d’argent supplémentaire. On demande qu’il y ait des hausses. On se donnera les moyens d’avoir quelque chose qui correspond aux attentes des planteurs pour pouvoir signer et démarrer. On ne signera pas tant que l’on ne sera pas d’accord ”, souligne Dominique Gigan, président de la FDSEA.
“On est dans une impasse. Les discussions menées jusqu’à présent n’aboutissent à rien. C’est cela qui nous inquiète parce que la campagne sucrière va s’ouvrir dans pas longtemps et pour l’instant rien n’est acté. On a eu une aide supplémentaire de l’État à hauteur de 14 millions d’euros mais on sait très bien que ce n’est pas suffisant”, précise Guillaume Sellier, président de la JA Réunion.
"Il y a la recette bagasse à hauteur de 14,50 euros payée par l’industriel Albioma. Sur ces 14,50 euros, le planteur reçoit 12,50 euros et le reste est pour l’industriel. C’est vraiment un co-produit et pas un déchet. Il doit, donc, être valorisé à hauteur de ce qu’il est vraiment", ajoute-t-il.
Cette convention canne 2022-2027 doit être à l’avantage des agriculteurs. "Nous, on veut avoir un prix correct, qu’on nous paye la canne tous les ans, que la bagasse soit valorisée, que tout le monde joue le jeu pour que la filière canne se porte mieux chaque année pour produire plus et produire mieux", clame Pierre Emmanuel Thonon, président du CPCS.
"Si on n’a pas de résultat sur les négociations de la convention canne d’ici mardi, il y aura d’autres actions à mener", stipule Dominique Clain, président de l’UPNA.