Alors que la conduite sur boîte automatique gagne de plus en plus du terrain sur l’île, une autre pratique se démocratise depuis quelques années : celle de la conduite sur simulateur. Une dizaine d’auto-écoles proposent cette option sur l’île. Une option, dont le coût plus faible qu’un cours de conduite régulier, peut plaire aux élèves conducteurs.
Dans l’île, plusieurs auto-écoles proposent des cours de conduite sur simulateur. Elles seraient une dizaine, selon Richard Baret, formateur au centre de formation George Hoarau et expert gestion des risques routiers. Selon lui, ces simulateurs offrent plusieurs avantages, notamment celui de prendre un volant en main, sans le stress que peut engendrer la conduite derrière un vrai volant.
De plus, selon Olivier Payet, gérant de l’auto-école Dom Conduite, au Moufia, un simulateur reste un bon compromis pour les nouveaux élèves. La machine baptisée Oscar 2, qu’il utilise dans son auto-école, offre, selon lui, une "grande immersion". "Les écrans incurvés sont beaucoup plus profonds. Il y a un écran arrière pour les manœuvres. C’est d’ailleurs le seul simulateur du marché qui permet de faire des manœuvres avec une vision directe, en se retournant physiquement", explique-t-il.
Le simulateur a plusieurs avantages, selon le gérant d’auto-école. "Il permet de commencer la formation avec beaucoup moins de stress. Quand on commence dans une voiture, on n’a quasiment jamais touché à un volant. Aller sur la route est un facteur de stress important. Avec le simulateur, on peut s’entraîner en salle dans un environnement moins stressant", explique-t-il.
C’est exactement pour cette raison que Maxime, étudiant de 20 ans originaire de Saint-Benoît, a pris des cours sur un simulateur. "Être passé sur simulateur m’a vraiment aidé dans l’apprentissage de la conduite. Au volant, j’étais très stressé. J’avais du mal à coordonner tous mes membres, à connaître les gestes par cœur. Ça m’a aidé à moins stresser par rapport au passage de vitesse, notamment", explique le jeune homme.
C’est sans compter l’avantage financier. "Les 7 cours sur simulateur sont déductibles du nombre d’heures de conduite et ils étaient moins chers qu’un cours de conduite habituel. 25 euros au lieu de 40 euros", poursuit Maxime qui prend désormais des cours derrière un vrai volant.
Toutefois, le simulateur ne remplace pas la conduite au volant d’une vraie voiture, insiste Olivier Payet. "Le simulateur, c’est bien pour les 10 premières heures, mais au-delà, il n’y a rien qui remplace la pratique en voiture. Le simulateur va servir à acquérir les bases, les premiers gestes, mais rien ne remplacera les sensations, surtout la sensation de vitesse", conclut-il.