C’est un soulagement, une petite victoire pour les vendeurs de CBD, cette molécule issue du cannabis. La cour de cassation vient de donner raison à une boutique qui vendait ce type de produits à Dijon, fermée par les autorités en 2018. Une décision qui intervient alors que la France réécrit sa réglementation pour encadrer le CBD. À La Réunion, le produit est très en vogue. Faut-il en encadrer la vente ? qu’en pensent les acteurs de cette nouvelle filière, quel regard médical sur ce produit ?
Il en a l’aspect et l’odeur mais ce n’est pas du zamal. La fleur de CBD dérivée du cannabis est désormais autorisée à la vente par la Cour de cassation. Dans un commerce spécialisé à la Saline-les-Bains, cette décision de justice est une petite victoire et permet de combler un vide juridique sur la commercialisation de ces produits en France :
"C’est une bonne nouvelle, ça peut ouvrir l’esprit à des personnes qui pensaient que c’était illégal au début. Souvent, il y a des soucis au niveau de la douane par exemple et des contrôles qui peuvent poser des problèmes."
Effectivement, la CBD indique à celle du cannabis nécessite une vérification plus longue et plus rigoureuse par les forces de l’ordre. Certains produits ont donc du mal à rentrer sur le territoire.
"On espère qu’il y aura moins de contrôles, pour les douanes s’il n’y a pas de lois fixes là-dessus, ils pourront faire ce qu’ils veulent."
L’autorisation de commercialiser du CBD par la plus haute juridiction française soulève la question de la dépendance à ces produits, mais pas d’inquiétude d’après ce psychologue :
"Le CBD n’est pas une drogue où l’on devient dépendant. On sait qu’une personne qui va acheter des fleurs de CBD ne consommera pas en tisane. Il risque de fumer ce n’est pas une bonne idée. C’est mieux par exemple de faire avec de l’huile essentielle comme anti-douleur."
Avec cette décision de justice, les revendeurs de CBD ont désormais gain de cause. C’est à l’exécutif de revoir ou non sa copie, sur un marché qui pèsera bientôt 700 millions d’euros.