Alors que la décision de la cour d’Appel concernant l’affaire de la cité Spencer sera rendue le 28 mai, certains locataires de ces immeubles au Port vivent toujours dans des conditions difficiles.
Jugée ce mardi, l’affaire de la cité Spencer du Port devrait s’achever le 28 mai, lors du délibéré de la cour d’Appel. Le conflit qui oppose les locataires de Herbert Spencer à la Semader dure depuis déjà plusieurs années. Le 21 mai 2013, la Semader avait été condamnée pour l’insalubrité de leur logement. Le bailleur a ensuite fait appel.
Certains des plaignants sont toujours locataires et vivent dans des conditions difficiles. Chaque jour, une des habitantes découvre encore de nouvelles fêlures sur ses murs. Et quand la pluie tombe, elle pénètre dans l’appartement et coule le long des murs. Cette habitante est obligée de placer des bassines sous les fuites pour éviter l’inondation. Récemment pourtant, quelques petits travaux ont été effectués. Mais les réparations n’ont pas été terminées.
Déline, patiente craint le pire : "Des maladies arrivent. J’ai eu de la thyroïde suite à une dépression, je vais souvent à l’hôpital parce que j’ai des problèmes de santé."
Jasmine, elle, montrait l’état de son appartement il y a déjà deux ans. "Je suis traumatisé, j’ai peur pour mes enfants à cause des fissures dans le mur", s’était-elle écriée. Fêlures, compteur qui saute, vivre dans la cité Herbert Spencer l’a marqué. Aujourd’hui, elle a été relogée.
Mais cette habitante fait la partie des chanceux qui ont pu quitter leur appartement dans cette cité en délabrement. Sur les 144 logements que compte la cité, une soixantaine sont encore occupés.
Depuis cette semaine, des panneaux "permis de démolir" ont été accrochés dans la cité, mais l’attente semble encore longue pour ces locataires qui veulent le plus vite possible quitter ces bâtiments.