La centrale Albioma de Bois Rouge à Saint-André va se convertir en 100% biomasse. La comission de régulation de l’energie a donné son feu vert.
Ce ne sera plus du charbon qui brûlera dans les chaudières, mais de la biomasse d’ici 2023. C’est la fin d’un système de combustion mixte, qui aura duré près de 30 ans à l’usine de Bois Rouge.
"L’objectif est de garder la bagasse telle qu’on l’utilise aujourd’hui et de substituer le charbon par de la biomasse locale avec tout ce qui est disponible en matière de gisement, et à la fois en terme de biomasse importée pour compléter ce gisement", relate Frédéric Lebret, directeur de site d’Albioma Bois Rouge.
La biomasse importée devrait venir d’Amérique du Nord, issue de forêts certifiées dont la procédure de traçabilité sera en conformité avec le réglement européen. Un abandon total du charbon annoncé le 3 décembre dernier, avec des travaux de conversion qui débuteront dès 2021.
Autre modification sur ce site, la disparition des équipements de stockage du charbon, comme des silos qui seront remplacés par des domes dans lesquels sera stockée la biomasse.
Du côté des équipes sur site, pas de grand changement. "La partie conduite en elle-même ne changera pas. "La partie process risque des bouger un peu, mais sans trop grande modification", explique Jacky Dennemont, chef de quart à Albioma.
Les syndicat saluent ce pas de plus vers la transition écologique. Pourtant, Cyrille Caladama, élu CGT, pointe du doigt des zones d’ombre qui subsistent. "On n’a pas vraiment d’information. Il y a un changement de combustible. Des améliorations vont être faites au niveau de la manutention, etc. En tant qu’élu, on attend de voir ce qui va se passer par la suite."
Ce passage au 100 % biomasse permettra une réduction de 84 % de réduction des gaz à effet de serre de la centrale par rapport à son fonctionnement actuel.