Les Réunionnais pourraient bénéficier d’une nouvelle forme de carte d’identité suite à un débat au Parlement.
Les sénateurs valident une proposition de loi visant à mentionner le lieu de résidence en lieu et place du lieu de naissance sur les cartes d’identité.
La mesure, débattue au Sénat jeudi 16 janvier 2020, permet aux parents de ne pas enregistrer uniquement le lieu de naissance de leur progéniture. L’idée, avant tout symbolique, vise à valoriser les territoires, et à faciliter le travail des généalogistes.
À Paris par exemple, il n’y a que quatre arrondissements sur vingt où l’on peut déclarer des naissances. En Corse, trois villes seulement permettent de modifier le lieu de naissance qui figure en cinquième position des informations disponibles sur les cartes d’identité des Français.
La loi vise donc à mettre en avant la diversité des territoires contre la concentration constante des naissances dans des communes toujours moins nombreuses. Les sénateurs rappellent que "99,6 % des naissances ont lieu dans moins de 500 communes” et estiment que cette concentration nuit à la représentativité de la France.
La première carte d’identité a été lancé par le préfet de Paris, Robert Leullier, en 1921. Alors que la carte d’identité doit changer de format à l’été 2021, cent ans plus tard, cette nouvelle mention pourrait également y figurer. Si le principe est acté, l’essai de cette procédure "miroir" pourrait durer trois ans.
Les derniers chiffres de l’Insee montrent que la baisse des naissances se poursuit en France. 753 000 enfants sont nés en 2019, soit 6 000 de moins qu’en 2018. Malgré tout, la France demeure le pays de l’Union européenne le plus peuplé, juste après l’Allemagne.