Le préfet, administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises Rollon Mouchel-Blaisot, et le délégué général de la Fondation Veolia Environnement Thierry Vandevelde ont signé aujourd’hui un accord de
partenariat pour la protection de la biodiversité des Iles Eparses.
Ce partenariat entre une administration publique et une fondation d’entreprise se veut novateur et ambitieux. Il porte sur la protection de la biodiversité des îles Éparses avec deux axes stratégiques :" la protection des récifs coralliens et la gestion (enlèvement et traitement) des déchets historiques de l’île Juan de Nova".
Les îles Éparses, au même titre que l’est de l’Afrique, Madagascar, Mayotte, les Comores et les Seychelles, ont souffert du blanchissement massif des coraux de 1998, dû à un phénomène d’El Niño particulièrement fort. Selon les études scientifiques, il semblerait que les récifs coralliens des îles Éparses aient commencé un très lent processus de rétablissement. Lenteur qui impacte les espèces dont le développement et la survie dépendent de l’état de santé du corail.
Il est donc primordial de poursuivre les études sur les récifs coralliens afin de mieux "comprendre les schémas de recrutement, de résistance et de résilience de ces écosystèmes à de tels phénomènes". La Fondation Veolia Environnement s’engage à soutenir le développement d’un programme de recherche sur les récifs coralliens dans les îles Éparses dans le but d’améliorer la conservation de ceux-ci. Ce travail permettra d’avoir régulièrement un état des lieux précis des différents lagons (Europa, Juan de Nova, Glorieuses) et de suivre l’évolution de ces zones extrêmement sensibles.
Dans le cadre de ce partenariat, la Fondation Veolia Environnement va également agir sur l’île Juan de Nova, en mobilisant les compétences de collaborateurs du Groupe pour "protéger la biodiversité en nettoyant l’île de déchets divers accumulés au fil du temps en complément des opérations de nettoyage effectuées lors de la rotation exceptionnelle du Marion Dufresne organisée par les Taaf en 2009".
Parmi ces déchets, des fûts hydrocarbonés, classés déchets industriels dangereux, à demi enfouis risquent en se désagrégeant de s’épandre sur la plage, zone de ponte des tortues marines et des sternes fuligineuses et huppées.
Dès mars 2010, la Fondation a envoyé une équipe d’experts afin d’effectuer un diagnostic de la pollution du site et mettre au point avec les Taaf une méthode pour évacuer et traiter ces déchets. Comme toujours dans des endroits aussi isolés, cette opération exceptionnelle réclamera une logistique importante pour amener le matériel de dépollution, préparer les déchets et les évacuer pour permettre leur retraitement.
Le début des opérations de nettoyage de la plage pour enlever ces déchets est prévu avant l’automne 2010, afin d’éviter la saison cyclonique.