Ce vendredi 28 a lieu la Journée mondial de l’hygiène menstruelle. Le but étant de briser les tabous et de sensibiliser à l’importance d’une bonne hygiène menstruelle chez les femmes et en particulier les adolescentes à travers le monde.
Chaque 28 mai est commémoré la Journée mondiale consacrée à l’hygiène menstruelle.
On estime que près de 1,7 million de femmes en France seraient concernées par cette précarité menstruelle.
L’instauration de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle remonte à 2014. Le choix du jour, le 28ème du mois, a été effectué en pensant à la durée moyenne d’un cycle menstruel.
Le mois de mai est quant à lui le 5ème de l’année, soit le nombre de jours moyen de la durée des règles.
Cette journée vise à sensibiliser, à communiquer et échanger sur l’amélioration de la gestion de l’hygiène menstruelle.
Elle a aussi pour but d’interpeller les décisionnaires afin d’améliorer les infrastructures sanitaires en milieu scolaire pour augmenter, dans les pays en développement, la fréquentation scolaire des filles, leur participation et leur maintien à l’école, même pendant leurs règles.
Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) estime qu’en Afrique 66% des filles ne disposent pas d’une bonne information sur la menstruation avant d’être confrontées à leurs premières règles, ce qui rend l’expérience négative, et parfois traumatisante.
La même source indique que sur le continent africain, une fille en âge de scolarisation sur dix s’absente régulièrement de l’école pendant ses règles.
Dans les pays dits développés, comme la France, la problématique liée à l’hygiène n’est pas inexistante. En effet, les femmes Sans Domicile Fixe, immigrées ou vivant sous le seuil de pauvreté ne sont pas épargnées de cette précarité menstruelle.
On estime que près de 1,7 million de femmes en France seraient concernées par cette précarité menstruelle et 39% des plus précaires ne disposeraient pas de tampons ou de serviettes hygiéniques en quantité suffisante.
Gérard Lina, professeur au CHU de Lyon et microbiologiste :
"Il y a une prise de conscience de nos élus. Par contre, la route de ce qui reste à faire est longue : accès à bas coût des protections périodiques (idéalement gratuité/remboursement), éducation dès le collègue à propos des règles et de la bonne utilisation des protections périodiques internes et externes, locaux adéquats pour pouvoir en changer..."
La précarité menstruelle c’est la difficulté ou le manque d’accès des femmes ou des jeunes filles ayant leurs règles aux protections hygiéniques, en raison de leur pauvreté.
Elle peut prendre diverses formes telles que la vulnérabilité économique, le manque d’éducation quant à ce sujet, l’inégalité d’accès aux protections hygiéniques.
C’est une problématique qui touche un bon nombre de femmes dans le monde. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la précarité menstruelle ne concerne pas seulement les pays en développement.