Ce samedi 17 août, les représentants de Génération Écologie La Réunion se sont rendus dans la forêt de l’Étang Salé pour s’opposer l’ouverture d’un fast-food. Ce dernier mettrait en danger notre patrimoine écologique, culturel et culinaire.
Voici le communiqué :
La forêt de l’Étang salé en péril : UN fast-food c’est déjà TROP
Aujourd’hui, nous, militants écologistes et citoyens engagés pour la préservation de La Réunion, devons faire entendre notre voix face à l’implantation d’un énième fast-food dans notre île. Ce dernier projet, situé en plein cœur de la forêt de l’Étang-Salé, est une menace contre notre patrimoine naturel. La forêt de l’Étang-Salé, joyau de biodiversité, sera martyrisée par l’implantation de ce nouvel établissement. Cette zone, pourtant riche en biodiversité, est progressivement transformée en un espace commercial, au détriment de son patrimoine naturel. Nous rappelons que Génération Écologie (GE) avait déjà dénoncé, en décembre 2023, l’installation d’un snack-bar dans cette même forêt. Aujourd’hui, l’ouverture de ce fast-food n’est que la continuation de la destruction de cet espace naturel unique. La forêt, sanctuaire de tranquillité et de vie, est défigurée par des décisions économiques court-termistes qui méprisent l’équilibre écologique et économique de notre île.
Un coût sanitaire exorbitant
La montée en flèche des fast-foods à La Réunion a des répercussions graves sur la santé de la population. Ces chaînes de restauration rapide, qui inondent le marché avec des aliments bourrés de graisses saturées, de sucre et de sel, risquent d’entraîner des conséquences désastreuses. Déjà, notre île lutte contre des taux alarmants d’obésité, de diabète et de maladies cardiaques. Si rien n’est fait, ces problèmes ne feront qu’empirer. Il est urgent d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Il est inacceptable de mettre en danger la santé de nos enfants pour augmenter les profits de multinationale de malbouffe.
Comment expliquer à nos jeunes que l’éducation à la nutrition, si fortement présente dans nos programmes scolaires, est incompatible avec la prolifération de ces temples de la malbouffe qui s’installent jusque dans nos espaces tels que ce joyau qu’est la forêt de L’Etang-Salé ? Nos enfants méritent des choix alimentaires plus sains que ceux offerts par l’élevage et l’agriculture intensive surtout dans un site censé promouvoir le grand air, l’oxygène, le bien vivre, et des pratiques sportives et récréatives.
Pourtant le maire de cette commune, Mathieu HOARAU, dans l’édito du Quotidien spécial EtangSalé du jeudi 28 octobre 2023 avait déclaré : « une école de vie qui aide à préserver la santé aussi … C’est le corollaire de la pratique sportive : elle aide à se maintenir en forme ! Sur une île qui cumule hypertension, maladies cardio-vasculaires et diabète, une politique sportive dynamique doit servir également à la prévention de ces fléaux ! N’OUBLIONS PAS QUE NOTRE FORÊT EST CHAQUE ANNÉE LE LIEU PRIVILÉGIÉ DE LA MARCHE DE LA MUTUALITÉ ! (qui a été déplacée à La Saline cette année ! … C’est tout un symbole…). » Encore une fois Mathieu HOARAU fait le contraire de ce qu’il dit.
Un patrimoine culinaire menacé
Notre patrimoine culinaire est riche et diversifié, car il est le résultat de notre histoire marquée par l’arrivée de différents peuples. Chacun d’eux a apporté avec lui sa culture culinaire, contribuant ainsi à une mosaïque de saveurs et de traditions. Nous nous réjouissons de cet héritage, où chaque plat, autrefois préparé de manière naturelle, familiale et authentique, raconte une histoire.
L’évolution de la société et le brassage des cultures ont permis l’émergence de nouvelles recettes, fusionnant savoir-faire et traditions diverses. Et la prolifération des fast food n’a rien à voir, ces 2 fast food nous font croire à une culture alors que ce n’est juste que "cultures" alimentaires standardisées, et pire des fois des modes alimentaires éphémères mais avec des conséquences graves qui elles peuvent être permanentes. Ces fast food dénaturent l’authenticité des cultures culinaires. Nous voulons des acteurs économiques qui préservent ce qui fait la richesse de notre cuisine : la qualité des produits, le respect des traditions et la créativité ancrée dans nos racines
Un appel à l’action : légiférer pour interdire l’ouverture de fast-foods à La Réunion
Face à cette situation alarmante, Génération Écologie demande solennellement aux parlementaires Réunionnais de prendre leurs responsabilités en votant une loi pour interdire l’ouverture de nouveaux fast-foods sur notre île. Nous rejetons l’expansion des fast-foods, qui se répandent grâce à leur puissance financière, tout en se drapant d’une image faussement respectable et politiquement correcte. Cette prolifération défigure nos paysages, nuit à notre santéet menace notre patrimoine culinaire. Cette loi, au nom des intérêts des Réunionnais, de notre santé, celle de nos enfants, et de notre gastronomie péi, doit être votée de toute urgence. Nous, Réunionnais, devons dire NON aux lobbys et aux multinationales de la restauration rapide et sortir de notre dépendance à la malbouffe.
Faisons de l’île de La Réunion en un territoire sans fast food pour préserver notre santé et notre culture culinaire ! Nos élus doivent faire preuve de courage et de détermination pour protéger notre île de cette menace insidieuse. Malheureusement, à La Réunion, c’est tout le contraire qui se produit, avec une prolifération des fast-foods encouragée par la complicité active de certains élus soumis aux lobbys des multinationales de la malbouffe.
Nous rappelons que l’Agence Régionale de La Réunion, Organisation Régionale de La Réunion, et Santé publique France, ont publié des chiffres actualisés sur le diabète à La Réunion le 14 novembre 2023.
Voici leurs chiffres et leurs conclusions qui doivent nous alarmer : La Réunion : région la plus concernée par cette maladie, 2 fois plus de patients pris en charge à La Réunion, par rapport au niveau national. +3% d’augmentation de personnes concernées entre 2015 et 2021 (+2% au niveau nationale) 13.6% des réunionnais âgés de 18 à 85 ans déclarent être diabétiques en 2021, une enquête baromètre de Santé publique France.