Dans les discussions, être enterré à domicile tente de plus en plus de personnes. La loi française encadre strictement cette possibilité, mais dans les mœurs, les Réunionnais ne partagent pas la même opinion.
Un enterrement à domicile, près de ses proches, dans son propre jardin, là où on a grandi. C’est le choix de certains anciens. Face au manque de place dans les cimetières, cette alternative peut être une véritable solution.
"J’aimerais beaucoup qu’on m’enterre chez moi, là où j’ai vécu toute ma vie !", "dans de bonnes conditions bien sûr, il faut que ce soit bien fait, mais ça ne me choque pas" répondent des visiteurs venus fleurir des tombes ce jeudi matin.
Pourtant, l’inhumation à domicile peut paraître insensée pour d’autres. "Il faut être enterré au cimetière et non pas dans la Cour, ça va porter malheur !"
Dans la loi française, trois règles encadrent l’inhumation dans son jardin. Il faut habiter à plus de 35 mètres de toute habitation, solliciter un hydrogéologue pour éviter toute contamination de l’eau et obtenir l’accord de la Préfecture.
Pour les incinérations, il n’est pas possible de disperser les cendres n’importe où.
"Depuis 2008, on ne peut plus les garder dans sa maison, donc automatiquement, ce sera une dispersion en nature, forêt, mer ou alors dans le jardin souvenirs" explique Anise Manzin, Gérante des pompes funèbres "Les lilas" à Sainte-Marie.