Les jeunes générations sont de plus en plus touchées par l’éco-anxiété, c’est-à-dire une angoisse importante et un sentiment d’impuissance face au changement climatique qui s’accélère. Une crainte qui existe d’ailleurs chez certains jeunes Réunionnais.
À La Réunion, l’inquiétude du désastre environnemental existe bel et bien. De nombreux jeunes sont touchés par ce qui est désormais connu sous le terme d’éco-anxiété. Un terme qui est d’ailleurs d’actualité avec le début de la COP 26, la 26e conférence des Nations unies sur le climat, organisée jusqu’au 12 novembre, dans la cité écossaise de Glasgow.
L’éco-anxiété désigne l’angoisse de voir l’état du monde empirer avec la hausse des températures, la montée des eaux, ou encore le déclin de la biodiversité. La jeune Greta Thunberg fait partie de ceux-là.
Le sujet revient souvent au centre des discussions d’étudiants réunionnais rencontrés, mardi, sur le campus sud de l’Université de la Réunion. "J’ai quand même une appréhension de l’avenir face aux problématiques environnementales et sociales", explique l’un d’entre eux.
Un autre se dit pessimiste face à l’avenir. "Est-ce que ça vaut le coup de faire comme si de rien n’était et de s’engager dans la vie en sachant qu’il y a de grosses problématiques environnementales", se questionne-t-il.
Un autre étudiant rencontré se demande même s’il aura des enfants plus tard. "J’ai peur de l’environnement dans lequel ils pourraient grandir", souligne l’étudiant.
La plus grande étude jamais réalisée à ce jour sur l’éco-anxiété démontre qu’au nord comme au sud, les 16-25 ans sont majoritairement angoissés face au changement climatique et aux réponses parfois inadaptées des gouvernements en place autour du globe.
L’étude, publiée le mois dernier dans le journal scientifique The Lancet Planetary Health, montre que 6 jeunes sur 10 se disent "très inquiets" ou "extrêmement inquiets" face aux changements climatiques. De plus, 59% des sondés se disent "très inquiets" ou "extrêmement inquiets" concernant le réchauffement climatique.
Thomas Métro, étudiant et président de l’association Transition 974, mène des actions concrètes pour faire la différence. Avec ses amis, il a mis en place un jardin partagé. "J’essaie de rester optimiste et de convertir cette peur, ce stress en quelque chose qui m’aide à avancer", conclut-il.