L’Association des sourds de La Réunion dénonce avoir été "expulsée" de leur local de Saint-Denis. Ses membres se disent "humiliés" et "choqués" par cet acte "d’incivilité de la part de la Mairie de Saint-Denis". La Mairie de Saint-Denis, quant à elle, dément ces accusations.
"Humiliés", "choqués". Tels sont les mots utilisés par les membres de l’Association des sourds de la Réunion après avoir été expulsés d’un de leurs deux locaux situés à l’école de Musique de Saint-Denis, l’école Loulou Pitou, mis à disposition par la Mairie de Saint-Denis depuis plus de 30 ans. La Mairie de Saint-Denis, quant à elle, dément ces accusations.
"Le mercredi matin 3 novembre, nos membres et nos administrateurs sont choqués et humiliés par un acte d’incivilité de la part de la Mairie de Saint-Denis, ce qui reflète bien que nous sommes considérés comme des citoyens inférieurs de la société française", indique l’association dans un communiqué.
"La raison principale est que l’intrusion brutale de la part de la Mairie de Saint-Denis s’est déroulée dans nos locaux sans la présence de l’un de nos membres. En outre, nous ne sommes pas préalablement informés de cette expulsion d’une de nos salles en déplaçant sauvagement nos meubles et en changeant la serrure de la salle concernée. Sans délai de préavis, ni motif, ni justification", dénonce-t-ils.
L’association se demande pourquoi la Mairie de Saint-Denis n’a pas opté pour une procédure officielle. "L’action menée par cette institution républicaine et démocratique va dans le sens d’un non-respect des droits des personnes sourdes", poursuit l’association dans son communiqué.
De son côté, la Mairie de Saint-Denis, contactée par l’équipe de LINFO.re, répond que l’association occupait deux salles à raison de deux journées et demies par semaine dans l’école Loulou Pitou depuis des années "sans titre". On indique également qu’elle avait besoin d’une des salles pour d’autres activités.
"Il y a eu refus de dialogue de l’association malgré des courriers de relance qui n’ont jamais été retirés à La Poste", indique le service communication dans un message écrit. L’association n’aurait pas collaboré avec la Mairie afin de discuter de la situation lors de la date de la convocation.
"Il y a 15 jours, il y a eu une visite sur le site avec un huissier et les services techniques. Nous avons ouvert les portes. Nous avons transféré du matériel d’une salle à l’autre. Un mot a été laissé sur la porte avec les coordonnées des services. Nous avons contacté l’association par mail. Depuis, aucun retour de leur part."