L’Aquarium de Saint-Gilles est à la peine. L’établissement est en difficulté financière et en guerre judiciaire depuis des années avec la Chambre de Commerce et d’Industrie. Litige d’autant plus délicat que l’aquarium nécessite des travaux urgents pour colmater les infiltrations.
À première vue, les locaux de l’Aquarium sont comme neuf. La lumière tamisée cache pourtant beaucoup d’infiltrations d’eau, comme au niveau du faux plafond, ou encore sur des murs transpirants, laissant apparaître quelques moisissures.
"Nous avons des défauts d’étanchéité quand il y a des pluies et cyclones. Nous avons besoin avec nos visiteurs en toute tranquillité. Nous répondons avec une Commission sécurité favorable, nous sommes contrôlés par des bureaux d’études tous les ans et nous sommes conformes à tout point de vue", appuie Pascale Bocchiardo, gérante de l’Aquarium de La Réunion.
Selon la directrice de l’Aquarium, les locaux n’ont pas été entretenus depuis 2013, même si des demandes ont été faites auprès de la CCIR à maintes reprises. "Nous avons demandé de manière informelle, formelle et maintenant nous sommes sur le terrain judiciaire puisqu’il y a une attitude dilatoire de la Chambre de Commerce", avance Pascale Bocchiardo.
Le problème, depuis septembre, la structure n’est plus gérée par la CCIR mais par la régie des Ports de plaisance du TCO, mais la communauté de communes refuse de passer à la caisse, pour de bonnes raisons, explique Daniel Thébault, directeur de la régie.
"Reprendre aujourd’hui la responsabilité de ces désordres est très discutable. C’est d’autant plus surprenant que la CCIR vient d’envoyer à tous les commerçants, y compris à l’Aquarium sur Saint-Gilles, un courrier leur demandant de continuer à payer des loyers à la Chambre de Commerce."
Une procédure judiciaire est engagée pour que les travaux estimés à 800 000 euros soient réalisés le plus rapidement possible. Contactée, la CCIR attend l’issue de la procédure judiciaire. Même si le référé est en sa faveur, elle certifie qu’un financement de 2 millions d’euros est d’ores et déjà programmé pour des travaux sur l’ensemble du port. Quant aux loyers demandés, elle indique avoir construit les locaux occupés et que l’argent lui revient, tout en estimant que le TCO ne reprend que la gestion du plan d’eau et des anneaux permettant l’amarrage des bateaux.