L’aquarium de Saint-Gilles a la joie de vous annoncer la naissance ... d’une nouvelle raie !
Le musée aquatique de La Réunion augmente ainsi considérablement la population de ces élasmobranches.
L’année 2020 commence par une surprise à l’aquarium de Saint-Gilles. Trois petites raies ont été observées en six mois nageant dans les eaux de l’établissement. Le dernier né, imprévu, a été signalé par une observatrice, membre du personnel. Ces arrivées portent la population des raies à 8, après l’introduction des 5 pionnières, en 2017.
L’équilibre entre mâles et femme étant désormais défavorable, le personnel de l’aquarium va pratiquer une politique drastique de contrôle des naissances.
"C’est la première fois qu’à La Réunion, vous avez la naissance d’une raie à pois bleus, en captivité. C’est vraiment une prouesse parce que même dans les aquariums métropolitains, ce sont des raies qui ont du mal à se reproduire, donc ça veut dire qu’elles sont bien dans ce milieu, et dans cet aquarium" annonce Pascale Bocchiardo, directrice de l’aquarium.
Ces trois bébés raies sont de type pastenague (Dasyatis pastinaca). Beige à point bleus, elles peuvent atteindre 2 m de longueur, avec une longue queue de 35 centimètres. Présente sur les fonds sableux et les estuaires abrités, celles de Saint-Gilles proviennent du Kenya, en Afrique.
Prédatrice de petits poissons et d’invertébrés, elle est non agressive envers l’homme. Néanmoins, l’espèce peut infliger une blessure douloureuse via sa colonne vertébrale dentelée et venimeuse.
La raie pastenague vit essentiellement dans le nord-est de l’Atlantique, de la mer du Nord au Golfe de Guinée, en mer Méditerranée, et en Polynésie.
Pour éviter d’autres naissances inopinées, les gérants de l’établissement vont limiter les repas. En passant d’un repas par jour à trois par semaine, les raies vont être mises au régime forcé.
Les réintroduire dans l’océan ne serait-il pas plus simple ? Non, affirment les responsables aquariophiles. Pour la plupart des espèces, la véritable réintroduction n’est envisageable que si l’animal a fréquenté auparavant son milieu naturel. En effet, la raie a besoin d’avoir eu suffisamment d’exemples de ses pairs pour survivre. Elle a besoin d’imiter ses semblables pour reproduire des comportements et appréhender ainsi son milieu sauvage.
Au programme de l’année 2020, l’aquarium de Saint-Gilles proposera également la possibilité d’observer des hippocampes. La direction affirme vouloir favoriser la reproduction de l’espèce en même temps qu’elle limitera celle des poissons-clowns.
L’aquarium de Saint-Gilles accueille également deux requins nourrices nains, et de nombreuses espèces de poissons.