Plusieurs femmes témoignent ces derniers jours sur les réseaux sociaux de leurs difficultés liées à la grossesse et après l’accouchement. D’où l’importance d’un accompagnement et d’un suivi pour mieux vivre cette étape.
Tommy, c’est le petit rayon de soleil de Marie-Claire. Si aujourd’hui elle est une maman comblée, comme beaucoup de mères, le post-partum (l’après-grossesse) n’a pas été un long fleuve tranquille.
"La grossesse ça déjà été compliquée. Depuis que j’ai mes enfants, je suis un peu moins autonome par rapport à moi, on se met de côté mais on essaye d’y remédier quand on s’en rend compte."
"Après mon accouchement, je me trouvais trop bizarre. J’avais beaucoup de vergetures, je croyais que ça allait disparaître, mais ce n’est pas le cas."
"On parle beaucoup de l’allaitement et de la péridurale, mais on n’est pas trop préparées aux suites de couche, comment ça va se passer."
Pour certaines femmes, le post-partum reste tabou : "Après l’accouchement, tu reprends ton corps normal, mais en fait non. Et au niveau intime ce n’est pas trop ça."
Pendant 9 mois, le corps de la femme s’adapte pour donner la vie. Des changements qui se poursuivent même après l’accouchement. "La naissance c’est aussi une vraie tempête autant physique que psychique. Le corps d’une femme met bien six semaines pour s’en remettre. C’est possible d’avoir des pertes de sang, des douleurs comme des douleurs de règles. L’allaitement va se mettre en place et retrouver son rôle de femme, voire même son rôle de travailleuse", développe Aurélie Léger, sage-femme et tabacologue.
Certaines mère ressentent un sentiment de solitude. Mais même à la sortie de l’hôpital, les sage-femmes restent présentes pour les accompagner dans ce tsunami émotionnel. "En principe, toutes les femmes qui suivent une préparation à l’accouchement sont informées, que leur sage-femme peuvent passer, dans les 12 jours, autant de fois que nécessaire. Plus on passe à leur maison et plus on voit qu’elles gagnent en confiance et on n’a plus besoin de passer au bout d’un mois", confie Rachel Alvarez, sage-femme et sophrologue.
Apparu sur les réseaux sociaux Twitter et Instagram, le hashtag #MonPostPartum est le combat mené par plusieurs femmes pour montrer un autre aspect de l’accouchement souvent occulté.
Loin de l’image véhiculée du bonheur de la grossesse et de pouvoir donner la vie, les témoignages se multiplient sur une réalité bien plus crue et douloureuse.
"Se sentir vulnérable, avoir l’impression d avoir perdu tout contrôle et dignité durant un accouchement compliqué où la douleur n a pas été entendue ni légitimée. C’est un traumatisme physique et psychique."
"#MonPostpartum c’est d’avoir eu envie qu’une voiture vous écrase juste ce qu’il faut pour qu’on prenne enfin soin de vous, à l’hôpital..."