Ce mardi, les élèves reprendront le chemin de l’école après cinq semaines de vacances. Rostane Mehdi, recteur de l’Académie de La Réunion, est l’invité du journal de 19h d’Antenne Réunion. Il fait le point sur cette rentrée.
Comment est-ce qu’on accueille des élèves sans eau courante ? Est-ce que vous pouvez rassurer les marmailles, les parents qui nous écoutent ce soir sur ce point ?
"C’est un problème que nous prenons très au sérieux et que nous suivons avec vigilance. Je tiens à saluer l’esprit de responsabilité du maire de Saint-André, il a compris que ne pas ouvrir c’est mettre des milliers d’enfants à la rue et confronter des centaines de parents à des problèmes de garde. Tout le monde s’est mobilisé pour que cela se passe bien".
La ville de Saint-André est particulièrement touchée par la sécheresse. Au total, 200 w.c. temporaires installés pour 7000 élèves ça suffit ?
"Il faut laisser les choses se mettre en place pour voir si ce dispositif est suffisant ou pas. La fermeture n’est jamais une solution vers laquelle on doit se tourner spontanément. Ce dispositif pourrait être déployé, c’est la responsabilité des communes".
Ce lundi matin, le recteur de l’académie a avancé le chiffre de 250 élèves venus de Mayotte pour cette rentrée. Ce chiffre a-t-il évolué ?
"Nous sommes solidaires des Mahorais et de l’Académie de Mayotte. On accueillera 280 élèves, un chiffre qu’il faut rapporter aux 218 000 élèves de l’académie. On est dans des eaux qui sont encore gérables. Nous veillons à ce que la répartition de ces élèves, dans le secondaire comme dans le primaire, se fasse d’une manière à ne pas dégrader les conditions d’études de nos élèves. Nous adapterons les moyens, notamment humains, à l’évolution de la situation".