Futur étudiant à l’École normale supérieure de Paris-Saclay, il incarne la réussite réunionnaise sur le plan scolaire. Kévin Hoarau vient de réussir l’un des concours les plus sélectifs de France, pour intégrer la prestigieuse Université.
Sa nouvelle école se trouve dans l’Université Paris-Saclay qui vient d’être classée première Université de France. Elle a même atterri à la treizième place du classement mondial.
"C’est une immense fierté pour toute la famille, mes professeurs et camarades de classe. Tout le monde était très content de ma réussite. Ça fait très plaisir d’être dans une aussi grande école", confie Kévin Hoarau.
"Mes parents ne sont pas dans l’enseignement et ne s’en rendent pas forcément compte mais ils sont très fiers après trois ans de prépa et de travail acharné de voir que j’ai pu avoir une école."
Une réussite à souligner d’autant plus qu’il est un élève boursier issu d’une famille modeste de Saint-André. Sa mère est femme au foyer et son père travaille à la cuisine centrale de la commune.
"Je ne viens pas d’une famille où les parents sont professeurs. J’ai eu seulement les professeurs pour m’aider dans mon parcours scolaire. Mes professeurs disent que ça souligne ma performance, car je sors du contexte d’enfant de professeur ou d’école privée."
Il a réussi grâce à sa determination mais aussi grâce à l’enseignement obtenu dans la prépa PTSI (Physique technologie Sciences de l’ingénieur) au lycée Lislet Geoffroy. Une prépa qui s’adresse aux élèves de son profil.
"C’est une prépa qui ne prend pas de dossiers élitistes mais prend un peu plus large en terme de dossiers. L’avantage de ce type de prépa, c’est déjà au niveau de l’ambiance de classe.C’est beaucoup d’entraide. Tout le monde se connaît, il n’y a pas d’esprit de concours ou d’adversité. Le but de ce type de prépa n’est pas d’envoyer les élèves dans des grandes écoles de France mais que tout le monde ait une école à la fin des deux ans de prépa."
Après son école, il explique vers quelle carrière il souhaite s’orienter : "Normalement si tout se passe bien ça sera enseigneur-chercheur dans l’informatique."
"Je pars dans deux semaines et je vais loger sur le plateau de Paris-Saclay en face de l’école Polytechnique, une autre grande école d’ingénieur en France."
Ses parents sont inquiets de le voir partir : "Maman beaucoup, Papa ne le montre pas forcément, ils sont très contents mais un peu inquiets."
Depuis un an et demi la crise sanitaire n’épargne pas les étudiants qui vivent des moments difficiles.
"Vu le confinement d’il y a un an et demi, les cours étaient mis en distanciel, je crains que si la situation se dégrade, on risque de passer en distanciel, c’est beaucoup plus difficile à suivre qu’en présentiel."