Le procès de l’ancien président de Région, c’est ce lundi. Didier Robert est appelé à la barre aux côtés de plusieurs de ses anciens collaborateurs.
Une question centrale au coeur de cette affaire : comment et par qui étaient embauchés les postes rattachés au cabinet de la collectivité ?
Entre 2015 et 2020, la Chambre régionale des comptes a qualifié ces postes, leur nombre de pléthoriques. Pendant trois jours, le tribunal va donc devoir déterminer la responsabilité, les connaissances de chacun au moment des faits. Et outre l’enjeu judiciaire. Didier Robert y joue également son avenir en politique.
19 postes sont soupçonnés d’être au service du cabinet de l’ancien président. Pour rester dans les clous de la loi , ils auraient été maquillés en travail de conseil technique ou chargé de mission . Ces élus, ces adjoints, ces anciens journalistes ont ils été embauchés pour servir la population ou pour servir la carrière politique de Didier Robert ? C’est l’enjeu du procès qui s’ouvre ce lundi.
Rappel des faits
Tout commence en 2021 par un signalement de la cour régionale des comptes auprès du parquet de Saint-Denis. Le rapport passe au crible la gestion des ressources humaines de la Région sous la mandature de Didier Robert. "L’organisation du cabinet est dispendieuse. Elle déroge à la réglementation pour un coût annuel de près de 1.4 million d’euros", y est indiqué dans le rapport de la cour régionale des comptes de La Réunion.
Le parquet national financier est co-saisi des perquisitions sont menées à la pyramide inversée . Les enquêteurs auditionnent une quarantaine de personnes dont le principal accusé, Didier Robert. Il va nier les faits durant les deux interrogatoires.
Alors qu’il est mis en examen mais sans date de procès, lui et maître Creissen son avocat se présentent au tribunal en septembre dernier réclamant d’être jugé sur le champ. Refus du parquet et de la juridiction mais cette fois-ci c’est la bonne sauf manœuvre d’évitement de la défense. Didier Robert devrait être fixé sur son sort d’ici mercredi.
Il risque une peine de 10 ans de prison et un million d’euros d’amende.