SICCOLI PATRICK/SIPA
Le ressortissant sri-lankais qui s’était retranché au centre d’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile à Bellepierre doit être jugé ce lundi. Cet après-midi, le procès a été renvoyé à nouveau. Une nouvelle demande d’expertise psychiatrique a été demandée. Après un nouveau rejet de sa demande d’asile l’homme de 34 ans s’était enfermé, dans son logement d’accueil il y a quelques semaines avec ses quatre enfants, en menaçant de mettre fin à ses jours.
Le 31 août 2021, dans les locaux de la Croix-Rouge, un père de famille, originaire du Sri Lanka, après le refus de sa demande d’asile, n’avait pas contrôlé sa colère. Dans un état second, il a détruit du mobilier et dégradé des voitures de la Croix-Rouge, dans le quartier de Bellepierre.
Armé d’une hache et d’un couteau, il avait poursuivi et menacé des personnels de la Croix-Rouge qui s’étaient retranchés dans une pièce, avant de frapper la porte. Ensuite, il est monté au troisième étage dans l’appartement que lui prête la Croix-Rouge avec ses deux enfants.
Les policiers intervenus, en nombre avaient finalement réussi à l’interpeller. Placé en garde à vue dans un premier temps, il devait être jugé initialement le 3 septembre dernier. En l’absence d’une seconde expertise, le procès avait été renvoyé à ce jour.
Seulement, aucun expert psychiatre n’a été en mesure de rencontrer le prévenu. Le procès est donc renvoyé au 27 octobre.
"Vu dans l’état second pour ne pas dire tertiaire dans lequel était mon client, le 31 août, l’expertise me parait primordiale. Il était dans un état dissociatif. Sa demande d’asile venait d’être refusée. Son épouse avait une tentation suicidaire. Elle avait été extraite de l’Epsmr pour des démarches à la préfecture. Il l’a vue dans un état lamentable", avance son avocat Me Yannick Mardenalom.
Un avis partagé par la procureure à l’audience, Bérangère Prud’Homme qualifiant du premier examen psychiatrique réalisé en garde à vue de "très succinct". Lors de cet examen, le psychiatre avait conclu à une altération du discernement.
En attendant son jugement, le prévenu a été maintenu en détention provisoire.