À la découverte de l’une des plus anciennes traditions de danse classique indienne : le Bharata natyam. De l’Inde à La Réunion, Julie Comtois, Saint-Andréenne de 23 ans, en a fait son métier. Elle est actuellement l’une des têtes d’affiche du festival "souffle o.I" qui se tient jusqu’au 28 novembre.
« Le Bharata natyam, j’ai toujours eu l’impression que c’était en moi. C’est une passion, mais aussi un langage vers lequel je m’exprime, que je peux me recentrer sur moi même. Bharata natyam c’est une danse classique, de l’Inde du Sud, qui vient de l’État du Tamil Nadu. Si on découpe le mot, on a « Bha » qui vient de « bhavna » c’est-à-dire les expressions du visage, les émotions. Ensuite on a « ra » pour « raga » c’est-à-dire la mélodie et enfin « ta » pour « tala » c’est la partie rythmique. Donc « Bharata natyam » c’est le théâtre dansé »
« Moi je suis originaire de Saint-André, j’ai commencé la danse à l’âge de 5/ 6 ans. J’ai commencé d’abord par du Bollywood avec une association à Saint-André, puis c’est ma mère qui a voulu m’inscrire au conservatoire. À 17 ans après avoir obtenu mon BAC, j’ai terminé mon cursus au conservatoire avec un diplôme d’étude chorégraphique avec les félicitations du jury. Grâce à ça, j’ai pu m’envoler en Inde, plus précisément à Chenail pour intégrer la plus prestigieuse école de Bharata natyam. J’ai donc suivi un cursus de 4 ans à temps complet. C’était 4 ans de travail, de persévérance, de bonheur et d’épanouissement personnel. J’ai finalement obtenu mon diplôme récemment « diplôme in classical Bharata natyam ».
« Pas kapab le mort sans essayé comme on dit, surtout quand j’étais en Inde, c’était difficile. C’était surtout la pratique, il faut toujours essayer jusqu’à y arriver. Peut-être que certains vont y arriver la première fois, mais il ne faut pas abandonner. C’est pour ça que j’affectionne ce proverbe créole. Mon parcours artistique ne fait que commencer. Je suis encore jeune, il y a encore un long chemin qui m’attend. Je veux continuer ce cheminement spirituel à travers mon art ».
Un portrait signé Sébastien Barancourt.