Durant une grande partie du mois d’avril, ont lieu les Jours de la Nuit. Une initiative lancée par le Parc National de La Réunion pour sensibiliser la population à la préservation de notre biodiversité.
"Les Jours de la Nuit", est un évènement qui a pour objectif de sensibiliser les Réunionnais.
Les alerter sur l’excès de lumière artificielle qui impacte notre santé mais également notre biodiversité.
Comme tous les ans, Saint-Paul participe aux « Jours de la Nuit », du 5 au 25 avril 2021. La Ville s’associe à cette manifestation portée par le Parc national de La Réunion et ses partenaires, en lien avec la Société d’études ornithologiques de La Réunion.
La commune mène un véritable engagement citoyen pour inciter la population à se mobiliser aussi dans ce combat.
Jusqu’au 27 avril prochain, la commune de l’Entre-Deux participe aux "Jours de la Nuit".
A cette occasion, il sera procédé à l’extinction de l’ensemble de l’éclairage publique, y compris sur les sites sportifs de la commune.
Les nuits sans lumière ont été instaurées pour favoriser principalement l’envol des jeunes Pétrels et la ponte des tortues marines.
En 2021, malgré une conjoncture très spécifique vis-à-vis du couvre-feu via la COVID -19 et les problèmes d’insécurité, la ville participera à nouveau à l’évènement dans les conditions suivantes :
1. Extinction des éclairages routiers à partir de 19h du vendredi 09 au dimanche 25 avril 2021 (secteur correspondant au couloir emprunté par les envols des jeunes Pétrels)
À savoir : - Quartier de Pierrefonds - Quartier de Bois d’Olives - Quartier de Ravine des Cabris
2. Extinction des éclairages des sites sportifs depuis le 05 mars 2021.
3. Aucune activité culturelle en extérieur sur le territoire depuis le début d’année)
L’excès de lumière artificielle conduit à la dérégulation des cycles naturels chez l’humain mais aussi au niveau de la biodiversité. Elle provoque des factures d’électricité élevées à la maison mais aussi dans l’espace public.
La pollution lumineuse produite perturbe l’observation du ciel étoilé et les recherches scientifiques.
Il est primordial pour nous et les espèces qui nous entourent d’apprendre à réduire et adapter les éclairages.
- Pour améliorer notre santé : aujourd’hui, plus de 80 perturbations sont considérées comme les conséquences d’une exposition excessive aux éclairages : troubles du sommeil et de la concentration, agressivité, diminution des performances… L’excès de lumière artificielle est néfaste pour l’Homme ! La nuit noire est essentielle au maintien de notre rythme naturel.
- Pour préserver la biodiversité de notre île : l’île de La Réunion est un des 34 « points chauds » de la biodiversité dans le monde et enregistre un taux d’endémisme record. L’éclairage massif nuit fortement aux espèces animales de l’île, toutes catégories confondues : pétrels, tortues marines, chauve-souris, insectes, reptiles… Il perturbe également les végétaux.
- Pour réduire notre facture d’électricité : la lumière, ça coûte cher ! Si nous adaptions les éclairages publics et privés, nous pourrions faire des économies de 25 à 50 % sur la facture énergétique globale. Certaines communes réunionnaises les éteignent déjà en milieu de nuit, généralement entre 22h et 4h du matin, toute l’année. À La Réunion, la production électrique représente 47% de l’empreinte carbone.
- Pour faire vivre la culture du fénoir : dans les années 80, le poète réunionnais Alain Lorraine parle de « culture du fénoir ». Il désigne alors les arts et traditions qui se pratiquent la nuit comme le rakontaz zistoir (les contes), le maloya, le moringue et certains rituels. Avec la modernisation du territoire (électricité, lumière, télévision, routes…), la culture locale a laissé place aux nouveaux divertissements et loisirs. Préservons nos traditions.
- Pour mieux observer les étoiles : la lumière diffuse de l’éclairage public est une véritable gêne pour l’observation du ciel étoilé. Selon les mesures de l’Observatoire astronomique des Makes, il est désormais quasi impossible d’observer les étoiles sur les 30 premiers degrés au-dessus de l’horizon. À La Réunion, la Voie lactée n’est donc pas visible à l’œil nu depuis la moitié de la surface de l’île.