Ce samedi 7 mai marque la journée nationale de prévention du suicide. Cette journée est l’occasion de parler et de dénoncer ce fléau qui touche de plus en plus les jeunes Réunionnais. Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes Réunionnais âgés de 15 à 29 ans.
Ce samedi marque la journée nationale de prévention du suicide. Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes Réunionnais âgés de 15 à 29 ans. L’année 2021 a été marquée par les suicides de Dinah et Jay, deux adolescents Réunionnais.
Âgé respectivement de 14 ans et 16 ans, ils étaient tous les deux victimes de harcèlement scolaire. Cette journée remémore de mauvais souvenirs aux familles des victimes, mais c’est aussi l’occasion de sensibiliser sur le sujet. "Plus on mobilise de personnes, plus on pourra sauver de gens. Je pense que la police ou les enseignants devraient prendre au moins une demi-heure par mois pour parler du harcèlement avec les élèves", estime Jessica, la tante de Dinah.
Dinah, une jeune adolescente d’origine réunionnaise s’était donné la mort en octobre dernier. La jeune fille se faisait harceler pour plusieurs raisons, selon ses proches. Tout d’abord, la jeune réunionnaise avait de très bons résultats scolaires. Elle est devenue une cible pour les autres élèves de sa classe. Ensuite, parce qu’elle a fait son coming-out.
Sa tante se souvient d’une jolie jeune fille, souriante, intelligente qui aimait la vie. En cette journée de prévention, elle invite chacun et chacune à oser en parler. "Il faut que les parents qui ont des enfants harcelés prennent conscience qu’il faut en parler. Je pense que certaines fois, les enfants ont peur d’en parler à leurs parents, mais s’ils n’en parlent pas, on ne pourra rien faire. Les harceleurs sont toujours là alors que les harcelés ne vivent plus, c’est injuste pour les familles", conclut la tante de Dinah.
Le harcèlement scolaire est désormais reconnu comme un délit pénal qui pourra être puni jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende en cas de suicide ou de tentative de suicide de la victime harcelée.