Célébrée le 20 mai, la Journée mondiale des abeilles consiste à mettre en avant le rôle déterminant que jouent ces insectes dans la biodiversité. Cet évènement permet donc à certains Réunionnais de mettre en avant leur savoir-faire en matière d’apiculture.
"Si l’abeille venait à disparaître, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre", telle est la citation que beaucoup parmi nous ont déjà entendu. Les abeilles jouent, en effet, un rôle déterminant dans notre biodiversité.
Son rôle de pollinisateur est tellement déterminant qu’en ce jeudi 20 mai, nous célébrons la Journée mondiale des abeilles.
Cet évènement a été décidé par les Nations-Unies pour "attirer l’attention de tous sur le rôle clé que jouent les pollinisateurs, sur les menaces auxquelles ils sont confrontés et sur leur importante contribution au développement durable".
Comme le fait savoir l’organisation internationale, les abeilles sont de plus en plus menacées par les activités humaines. Sa disparation serait problématique en raison de son rôle majeur dans la pollinisation.
"C’est un processus fondamental pour la survie des écosystèmes car de lui dépendent la reproduction de près de 90% des plantes sauvages à fleurs du monde, ainsi que 75% des cultures vivirères et 35% des terres agricoles à l’échelle de la planète. Non seulement les pollinisateurs contribuent directement à la sécurité alimentaire, mais ils constituent aussi des leviers essentiels pour la conservation de la biodiversité".
Les abeilles sont très présentes sur l’île de la Réunion. Elles participent grandement à toute une économie pour les apiculteurs réunionnais.
Selon des études génétiques menées par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et l’Université de La Réunion, le fond majoritaire de l’abeille présente sur l’île serait celui d’une abeille endémique tropicale de Madagascar : Apis mellifera unicolor.
Ces études ont pour objectif de mieux protéger les menaces qui guettent ces abeilles, comme le varroa, un parasite détecté à Madagascar en 2010.
L’Apis mellifera unicolor est plus précisèment une espèce indigène de nombreuses îles de l’Océan Indien. Sa race aurait un fort taux de métissage avec des sous-espèces européennes.
Comme l’estime Hélène Delatte, chercheuse spécialiste en génétique des populations au CIRAD, "ces différents apports de différentes sous-espèces auraient ainsi contribué à une forte diversité de l’abeille à l’échelle locale".
Cette diversité assurerait aux colonies d’abeilles de l’île de La Réunion de fortes capacités d’adaptation en cas de changements environnementaux (transhumance, arrivée de parasites …).