À l’occasion de la journée mondiale de l’obésité, focus sur un fléau qui touche particulièrement La Réunion.
Un réunionnais sur deux est en surpoids et l’Agence Régionale de Santé (ARS) de La Réunion prédit même une aggravation de la situation pour ces prochaines années.
À La Réunion comme ailleurs, deux raisons concomitantes expliquent le développement de cette maladie reconnue comme chronique par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). On mange trop et on ne bouge pas assez, donc on ingère plus de calories qu’on en élimine. À cela, il faut ajouter un phénomène de sédentarisme qui touche particulièrement La Réunion.
L’importance de la période pré-natale, l’hygiène de vie à domicile, l’accès aux clubs sportifs sont d’autres pistes explorées pour comprendre la situation.
Enfin, d’autres facteurs comme le stress, certaines maladies hormonales ou les syndromes dépressifs élargissent le champ d’explication du taux anormalement élevé d’obésité à La Réunion.
Loin d’être une fatalité, des solutions existent pour contrer ce mal. La priorité définie par le milieu médical est de faire de la prévention envers la jeunesse, notamment dans l’éducation de l’utilisation des écrans. Par exemple, depuis quelques années dans le quartier des Camélias à Saint-Denis, l’ARS propose ainsi des activités extérieures.
Les parcours santé mis en place par certaines collectivités locales permettent de favoriser la mobilité au sein même de la ville quand parfois l’accès à la montagne peut s’avérer compliqué sans voiture. Finalement, l’association Réseau-Pédiatrie propose des collaborations et des suivies pour contrer et accompagner l’obésité infantile.
Pour rappel, l’obésité peut entraîner d’autres conséquences maladives comme les problèmes cardio-vasculaires, le diabète ou encore l’hypertension artérielle. L’obésité a atteint les proportions d’une épidémie mondiale, 2,8 millions de personnes au moins décédent chaque année du fait de leur surpoids.
Selon l’OMS une personne est considérée comme obèse lorsque son indice de masse corporelle (IMC, qui correspond au rapport entre poids et taille) dépasse les 30 kg/m2. Au-delà de 35, on parle d’obésité sévère.