Ce jeudi 21 juillet marque la journée mondiale de la malbouffe, instaurée par les États-Unis. En dehors de célébrer la nourriture trop grasse, trop sucrée ou trop salée, cette journée est l’occasion de revenir sur les dangers qu’elle représente pour la santé.
C’est la journée mondiale de la malbouffe ! Si certains y voient un prétexte pour déguster sans limites de la nourriture néfaste pour leur santé, d’autres voient en cette journée l’occasion de parler de ses méfaits.
Magali Tarnus, nutritionniste et diététicienne, qualifie de malbouffe tout ce qui est trop gras, trop sucré, trop salé. "La malbouffe c’est ce qui apporte des calories vides à l’organisme, ce dont le corps n’a pas besoin pour fonctionner", ajoute-t-elle.
La malbouffe fait partie du quotidien des Réunionnais. D’ailleurs de plus en plus de géants du fast-food voient le jour sur l’île. Toutefois, selon Magali Tarnus, la restauration rapide n’est pas la seule qu’on doit pointer du doigt. "À La Réunion, la malbouffe se trouve dans les fast-foods, dans les fritures que nous consommons souvent comme les samoussas, les bonbons piment, mais aussi dans les caris", dit-elle.
Si les fast-foods sont très appréciés par les Réunionnais, ils n’ont pas encore détrôné les caris. Selon la nutritionniste, pour être en meilleure santé, il ne faut pas nécessairement supprimer le cari ou les fast-foods de son alimentation, mais diminuer la quantité consommée. "Si on en consomme tous les jours, c’est néfaste pour notre organisme. Je conseille de se faire plaisir une fois par mois avec un fast-food et de réduire la consommation de barquette à une fois par semaine", dit-elle.
En dehors de la nourriture grasse et salée, Magali Tarnus attire l’attention sur la forte consommation de sucre, notamment celle des boissons sucrées, qui est également nocive.
À La Réunion, plusieurs maladies sont fréquentes chez les habitants, causées par la malnutrition. Selon les chiffres de l’INSEE, en 2019, 45 % des Réunionnais étaient en surcharge pondérale, dont 28 % étaient en surpoids et 16 % étaient obèses. Et selon les chiffres de l’ARS et de l’ORS-OI, 1 Réunionnais sur 10 est pris en charge pour le diabète, dont 33% de personnes âgées de plus de 65 ans. "L’excès de sucre se transforme en graisse. Celle-ci est nocive parce qu’elle se loge à côté de nos organes qui vont, par la suite, moins bien fonctionner", ajoute la nutritionniste. Elle rappelle que les Réunionnais sont fortement concernés par le diabète, l’obésité et les maladies rénales.
Magali Tarnus conseille de procéder le changement de nutrition par étape. "Il faut d’abord diminuer le sucre, dont les boissons sucrées, mais aussi le sucre pur. Il faut ensuite augmenter sa portion de légumes. Et si on veut consommer de la malbouffe comme les hamburgers ou les tacos, le mieux c’est de le faire soi-même, à la maison. C’est finalement plus sain et moins coûteux", conclut la nutritioniste-diététicienne.
Du haut de ses 13 ans, Jade avoue avoir eu une certaine addiction à la malbouffe. La jeune fille pouvait se rendre plusieurs fois par semaine dans des fast foods pour consommer des hamburgers, des frites, du poulet croustillant ou encore des kebabs. "C’était comme s’il y avait quelque chose dans l’aliment qui donnait encore plus envie d’en manger", raconte-t-elle, alors qu’elle rencontrait des difficultés à changer son alimentation.
Toutefois, l’adolescente n’a plus eu le choix lorsqu’elle a commencé à développer des problèmes de santé. "Aujourd’hui, je me retrouve avec une maladie chronique qui m’oblige à faire attention à ce que je mange. À mon âge, je me retrouve à subir des examens fréquents et j’ai droit à un traitement quotidien. Mon rythme scolaire est perturbé, depuis", déplore Jade. Selon elle, bien que la malbouffe n’est pas à l’origine de sa maladie digestive, elle a fortement contribué à son développement.
Cela fait désormais six mois que Jade a pris conscience que la malbouffe avait un impact sur sa santé et qu’elle a diminué sa consommation excessive. "Aujourd’hui, j’en mange une fois par mois et je constate une amélioration de mon état de santé. J’ai moins de problèmes digestifs, je me sens mieux", fait-elle savoir.
Moral de l’histoire, selon Jade : "évitez la malbouffe et mangez sainement !"
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