Ce lundi marque la journée nationale de l’hypersensibilité, l’année dernière en France, 20% de la population a été diagnostiquée hypersensible, un chiffre qui tend à augmenter selon les psychologues. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie, les professionnels rappellent l’importance d’avoir mis en place cette journée spéciale pour sensibiliser. Ce trait de caractère est-il assez pris en compte sur notre île ?
Au quotidien, on est amené à côtoyer une personne hypersensible. À La Réunion, 1 personne sur 5 l’est, mais la définition reste plus ou moins floue.
L’hypersensibilité n’est pas un trouble ou une maladie. C’est une intensification des émotions et réactions. Que ce soit une émotion positive, comme la joie, ou négatif, comme la colère.
"L’hypersensibilité, c’est la sensibilité reçue, perçue mais je n’en ai pas vraiment entendu parler", réagit un Réunionnais. "Pour moi c’est des personnes qui ressentent plus les sentiments, l’empathie", indique une passante.
"Dans ma famille on a pas mal ce truc-là, ma mère l’est et on en a hérité avec mes sœurs", témoigne un jeune homme.
"Avec les réseaux je trouve que c’est compliqué maintenant de dire qui est hypersensible. Il y a beaucoup de vidéos qui disent "tu es hypersensible si ça ou ça" alors que c’est un diagnostic", estime une Réunionnaise.
Le diagnostic se fait soit avec un questionnaire, soit un entretien clinique entre un patient et un psychologue. Si nombreuses sont les personnes hypersensibles, le diagnostic ne doit pas se faire à la légère, avec un professionnel de santé.
"On va parler de réactions émotionnelles fortes, régulières, plus ou moins générales. Ça peut aussi être ciblé sur un domaine de vie. Sensible dans ses relations, sensibles au niveau de son travail. Mais en général on va poser un diagnostic quand on retrouve une expression émotionnelle intense et régulière dans la vie d’une personne", indique Caroline Nègre, psychologue clinicienne.
En France, entre 10 et 30% de la population est hypersensible.