Ce mardi 8 juin, a lieu la Journée mondiale de l’Océan. Cette année, le thème est "L’innovation pour un océan durable". Dans l’environnement marin, 40 à 80 % des déchets correspondent à des déchets plastiques.
Une journée proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies. Le but de cette journée est de célébrer les océans et de sensibiliser le grand public au rôle qu’ils jouent sur notre planète.
Les déchets plastiques constituent une problématique qui n’a cessé de croitre ces dernières années, souligne l’association Globice.
En effet, la production plastique a augmenté depuis 1975. Les déchets les plus abondants correspondent aux emballages plastiques. Rien qu’en 2010, 275 millions de tonnes de déchets plastiques ont été produits dans 192 pays, dont 4,8 à 12,7 millions de tonnes se sont retrouvés dans les océans. On distingue deux grands types de déchets plastiques selon leur taille : les macro-déchets plastiques (supérieurs à 5 mm), qui restent en surface, et les microplastiques (moins de 5 mm), issus pour la plupart des macro-plastiques (via la nanofragmentation) qui coulent au fond de l’eau.
D’autres macro-déchets constituent une menace majeure pour la biodiversité marine : il s’agit des filets fantômes ainsi que des divers déchets issus de la pêche.
Dans certaines régions du monde, ce type de déchets est prédominant, comme en Corée du Sud où près de 40 000 tonnes de filets fantômes sont relâchés par an. La Réunion n’est pas épargnée. En effet, la campagne de survol aérien REMMOA 2009 effectuée par l’observatoire Pelagis a permis de quantifier la présence de macro-déchets autour de La Réunion et montre une présence modérée de macro-déchets autour de l’île.
Les macro-déchets menacent les cétacés de deux façon : par l’ingestion ou par l’enchevêtrement.
L’ingestion de déchets peut s’expliquer par la confusion alimentaire, la consommation anormale et irrégulière chez l’animal malade, la consommation accidentelle de proies concentrées à proximité d’un ou de plusieurs déchets, ou de proies qui contiendraient à leur tour des microparticules dans leur estomac.
L’ingurgitation de ces déchets peut, de par sa sévérité, peut entrainer directement la mort du cétacé (par noyade, traumatisme aigu avec hémorragie sévère, amputation…).
À La Réunion, 13 cas d’enchevêtrement (principalement des lignes de pêche) ont été recensés entre 2007 et 2019. Outre la baleine à bosse (3 cas), un dauphin long bec et un dauphin d’espèce indéterminée, la majorité des cas concerne le grand dauphin de l’Indo-Pacifique (8 cas dont 2 juvéniles).
Cette population est particulièrement vulnérable du fait d’un nombre d’individus estimé faible, de son isolement génétique par rapport aux autres populations de la zone.