Ce mardi 22 juin, c’est la journée nationale de la réflexion sur le don d’organe. En France, plus de 65 000 personnes vivent grâce à un organe greffé. L’objectif de cette journée est bien d’informer notamment sur la loi en vigueur. Selon elle, chaque personne est donneuse présumée à sa mort. L’agence de Biomédecine souhaite toucher les séniors avec cette campagne.
Sait-on qu’un citoyen a plus de chance un jour d’avoir besoin d’une greffe que d’être donneur ? Pour cette journée, l’Agence de la biomédecine sensibilise au don d’organes et de tissus, pour la 2ème année consécutive, avec la signature "Un lien qui nous unit".
Depuis 1976, la loi française prévoit que toute personne est donneuse d’organe à sa mort sauf contre-indication. En effet, il est nécessaire de signifier son refus de son vivant. Si le défunt n’est pas inscrit dans le registre national des refus, la famille est aussi consultée pour déterminer si le refus a été émis à l’oral.
Cette année, l’Agence de la biomédecine déclare porter une "attention particulière aux séniors, avec des titres comme Télé 7 jours, Femme Actuelle Séniors ou encore Pleine Vie". En effet, les séniors représentent une population importante à sensibiliser au don d’organes et de tissus. Beaucoup ne sont pas au courant que la loi les concerne toujours. L’Agence a choisi de travailler l’information et la pédagogie sur la loi avec 2 visuels diffusés en mai et juin, à la tonalité décalée. C’est en reprenant leurs univers qu’elle a choisi de faire passer son message : on est tous donneurs d’organes et de tissus présumé, et ce, quel que soit notre âge.
Le responsable médical de la greffe rénale au CHU relance l’appel aux dons d’organes
En 2020, la métropole a été confinée du 17 mars au 11 juin. À l’époque, les hôpitaux ont déconseillé à la population de s’y rendre, sauf en cas d’extrême urgence ou pour le covid-19. Depuis, l’Agence de Biomédecine a fait savoir que tous les types d’organes peuvent à nouveau être prélevés et greffés dans les établissements volontaires. Progressivement, l’activité toutes greffes confondues est repartie à la hausse.
Au cours des 25 premiers jours de mai 2020, 205 donneurs potentiels ont été recensés. Les prélèvements ont permis 27 greffes de coeur, 13 greffes de poumons, 71 greffes de foies et 48 greffes de rein ! Une personne décédée peut également donner des tissus : les cornées (fines membranes situées à la surface des yeux), ou encore des os, des artères, des veines, de la peau, des valves cardiaques, des tendons. Ces greffes de tissus permettent par exemple de sauver la vie des grands brûlés (greffe de peau), de redonner la vue aux personnes malvoyantes.
Finalement, l’Agence de biomédecine insiste : "Le don de tissus est tout aussi important que le don d’organes. Ne l’oublions pas !"