Plus que quelques semaines avant Noël et cette question : quels jouets mettre sous le sapin ? Pour lutter contre la distinction entre jouets "de garçons" et jouets "de filles, une charte a été signée entre les acteurs du jouet et le gouvernement. À La Réunion , si les parent se disent ouverts, certains stéréotypes on la vie dure.
La poupée pour les petites filles, le camion de pompier pour les petits garçons sont quelques-uns des stéréotypes qui ont la vie dure ; les mentalités évoluent doucement. Dans un magasin spécialisé, les rayons ne sont plus associés à un genre mais à un âge. Une initiative bien accueillie par les parents, l’important, c’est ce qui plaît aux enfants.
"Il n’est pas très porté sur les dinettes, mais si ça avait été le cas, on le lui aurait pris."
Une autre mère de famille de poursuivre : "Je ne pense pas qu’il y ait de genre avec le jouet. Au contraire, je pense qu’un enfant choisit en fonction de ce qu’il aime et de ce qu’il a envie de faire avec le jeu. Si c’est pour acheter une panoplie Captain America pour une petite fille ça ne me gênera pas et c’est ce que j’ai fait."
Pour promouvoir la mixité et mettre fin aux stéréotypes, plusieurs efforts sont menés. Certains fabricants s’engagent à utiliser des couleurs neutres sur les packagings et à revoir leurs illustrations.
Orane Eboa Lembe, responsable marketing et communication d’un magasin de jouets explique : "Nous avons pris cet exemple flagrant d’un jeu de bricolage qui normalement est attribué au rôle de petit garçon. On utilise désormais des petites filles pour illustrer ces jouets. Au niveau des jouets scientifiques, qui ont fait l’objet d’un paragraphe particulier dans cette charte, la scénographie montre à chaque fois une petite fille et un petit garçon."
Mais pour les pédo-psychiatres comme Michel Spodenkiewicz, également maître de conférence à l’Université de La Réunion, c’est davantage la façon de jouer avec le jeu que le jeu lui-même qui compte dans la construction de l’enfant.
"Finalement le comportement des adultes et la manière dont ils vont interagir et jouer avec les enfants sont plus importants que le support qui est utilisé pour ce jeu."
En conclusion, offrir une poupée à une petite fille ne l’empêchera pas de devenir avocate, médecin ou encore spationaute.
Christophe Drevet, directeur général de la Fédération du jouet et de la puériculture, explique la démarche. "On n’est pas là pour faire des jouets dégenrés mais nous sommes là pour s’assurer que les jouets qui sont développés vont être inspirants pour garçons et filles. Que chacun pourra s’y retrouver et grandir et bien grandir avec."
Le directeur général précise : "Dans la représentation sur les packagings, on retrouve ce que l’on appelle les jouets d’imitation comme des cuisines, des petits aspirateurs en jouet etc. Soit on ne fait pas de représentation d’enfant ou si on les représente, on mettra garçon et fille ensemble dans la même activité."