Aujourd’hui, découvrez le portrait de Johanna. Réunionnaise de 31 ans et originaire de Saint-Paul, elle est l’une des rares femmes à exercer le métier de grutière à France.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Johanna 31 ans. Originaire des Hauts de Saint-Paul, je suis grutière depuis 7 mois maintenant.
Depuis quand êtes-vous en métropole ?
Ça fait 7 ans que je suis en métropole et depuis 1 an je suis installé a Lyon.
Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai longtemps travaillé dans le commerce, mais c’est à 30 ans que j’ai choisi de faire une reconversion professionnelle pour devenir grutière. Cette décision a été un vrai tournant pour moi, à la fois personnel et professionnel . C’est la meilleure décision sur j’ai prise dans ma vie professionnelle.
Pouvez-vous me parler et me décrire votre métier ?
Mon métier consiste à manipuler des grues pour déplacer et soulever des charges lourdes sur les chantiers .C’est un travail qui demande une grande précision et une bonne gestion du stress, car chaque mouvement doit être calculé pour assurer la sécurité de tous, car je peux littéralement tuer ou grièvement blesser une personne si je fais une erreur.
Que faites-vous par exemple lors d’une journée de travail ?
Je commence ma journée aux alentours de 7h ensuite je prends les consignes avec le Chef de chantier et je monte une échelle équivalente à un immeuble d’au moins 6 étages minimum ou plus tout dépend de la hauteur de la grue. Quand j’arrive en haut, je dois m’assurer que la grue fonctionne correctement en effectuant quelques vérifications techniques avant de commencer.
Je m’installe dans la cabine et je prends en charge les déplacements des matériaux, décharger les camions, coulage de béton, etc...
À midi j’ai une pause d’une puis je reprends jusqu’à 18h. Il faut savoir qu’un grutier est la personne qui arrive le plus tôt et qui finit le plus tard sur un chantier.
Vous êtes l’une des rares femmes grutières en France, qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Faire partie des rares femmes Grutière en France, c’est une grande fierté pour moi, mais d’abord une leçon de la vie. C’est une preuve que les métiers traditionnellement perçus comme "masculins" sont tout aussi accessibles aux femmes. Cela me motive à aller de l’avant et à montrer que les compétences ne dépendent pas du genre, mais de la passion et de la détermination.
Est-ce difficile de s’imposer en tant que femme dans ce milieu encore très masculin ?
Au début quand j’arrive sur un chantier, il y a souvent un moment de surprise. Les gens sont d’abord choqués et me disent souvent que c’est la première fois qu’ils voient une femme grutière. Mais une fois cette surprise passée, les réactions sont généralement très positives. On me félicite pour avoir choisi cette voie. Cela me conforte dans l’idée que, même si ce milieu est encore très masculin, il y a de la place pour les femmes.
Il est vrai que ce milieu reste très masculin, mais j’ai eu la chance de travailler avec des équipes bienveillantes qui m’ont accueillie sans jugement. Cela dit, il faut souvent faire ses preuves et se battre contre certains préjugés. Mais je crois que les mentalités évoluent et qu’il est de plus en plus courant de voir des femmes dans ce genre de métiers.
Est-ce une passion plus qu’un métier pour vous ?
Au début, je voyais cela que comme un métier, mais petit à petit cela devient une passion. Je suis contente d’aller au travail quand mon reveil sonne le matin. Être grutière me procure un sentiment de responsabilité et d’accomplissement qui va au-delà d’un simple emploi.
Avez-vous un message à faire passer aux femmes ?
Mon message serait de ne jamais se limiter à cause des stéréotypes. Mesdames, peu importe l’âge que vous avez, si vous avez un rêve, une envie de vous lancer dans un métier, foncez, même si cela semble inhabituel. Chaque métier peut être exercé par une femme, et il ne faut pas avoir peur d’affronter des défis. La clé, c’est de croire en soi et de se donner les moyens de réussir.
Si vous avez des choses à rajouter ?
Je pense qu’il est essentiel de continuer à encourager les femmes à s’intéresser à des métiers variés, même ceux considérés comme physiques ou techniques. La diversité est une force, et chacun doit pouvoir choisir son parcours sans contrainte. Aussi pour terminer je dirais que même sans aucun diplôme, on peut réussir et aller loin dans la vie avec de la détermination .
Alé ousa ou Vé mais Oubli pa Oussa Ou Sorte, nou lé des FANM KAPAB … Laiss personne fai croire azot ke zot C’est des incapables !!