Avec ses chansons romantiques, le Réunionnais Jo Lauret a fait danser de nombreux couples. Antenne Réunion est allé à sa rencontre dans son salon.
A la fin des années 1970, Jo Lauret chante dans un orchestre. Un soir, il fait la rencontre du musicien René Lacaille, qui est séduit par une de ses chansons et le pousse à sortir son premier disque. C’est chose faite en 1977. L’artiste dévoile deux titres : "Femme Comela" et "Demain je pars déjà".
Celui qui deviendra un des pionniers du slow ne le sait pas encore : "On a mis cette chanson sur la face B du disque parce qu’on n’était pas sûr du tout que ça allait marcher. Je ne pensais pas du tout que ça prendrait autant d’ampleur." L’année suivante, en 1978, il sort un deuxième disque, en mettant cette fois le premier titre sur la face A. Au total, ces deux vinyles se vendront à plus de 15 000 exemplaires. "Pour l’époque, c’était vraiment un record", précise-t-il
Le chanteur n’était pas préparé à un tel succès : "La première fois que j’ai commencé à chanter sur scène, le public m’a applaudi et je n’avais pas l’habitude, donc je ne savais plus où me mettre. C’était une émotion qui m’a submergée et j’ai quasiment oublié les premières paroles."
L’amour au centre de ses chansons
La plupart des textes de Jo Lauret parlent d’amour. Un sujet qui lui tient à cœur et qui, selon lui, explique sa longévité dans la musique : "L’amour, c’est une valeur immuable, éternelle et qui se renouvelle. Tout le monde ressent de l’amour."
Son inspiration ? Il la trouve dans ses émotions. "Quand je compose, souvent, c’est lorsque ça me touche intérieurement, se confie-t-il. Lorsqu’on souffre, on a besoin de trouver cet exutoire que sont la chanson et la création."
Avec ses slows, Jo Lauret a marqué une génération, mais pas seulement : "Beaucoup de gens me disent ‘ah qu’est-ce qu’on a dansé sur vos chansons’, ‘j’ai rencontré mon mari sur vos chansons’, ‘on s’est marié sur vos chansons’, explique-t-il. Il y a aussi des enfants qui connaissent mes chansons et qui me disent ‘j’ai été nourri à la Jo Lauret’." Une relation d’amour avec son public qui se poursuit dans le temps, comme le souligne l’artiste : "Je dis merci à ce public qui continue à m’envoyer de l’amour, à m’aimer et j’aime aussi mon public."