Lorsque l’on parle de casino, on pense souvent aux lumières et au bruit des machines à sous qui s’allument et clignotent, mais ces jeux d’argent peuvent aussi se jouer à la maison. Les casinos en ligne sont aujourd’hui autorisés de façon limitée. Le gouvernement envisage de totalement les légaliser. Les addictologues craignent une addiction renforcée chez les joueurs et tirent la sonnette d’alarme.
Le gouvernement envisage de légaliser les casinos en ligne. Selon l’association Française des jeux, ce marché pourrait rapporter plus d’un milliard d’euros et pour cela une taxe serait imposée. Une décision qui ne fait pas l’unanimité.
"Selon moi, les casinos en ligne ne sont pas une bonne chose. Les gens vont se laisser emporter et dépenser leurs sous sans vraiment s’en rendre compte".
"Je ne trouve pas cela normal. Quand on joue, on tente notre chance au hasard et on essaie de gagner plus".
Ces dernières années, une augmentation des joueurs de jeux d’argent a été constatée. "En 2023, le chiffre d’affaires atteint 13,4 millions d’euros, soit une augmentation de 3,5% par rapport à 2022. Tous les segments du marché ont enregistré une croissance de leur produit brut des jeux", indique l’autorité nationale des jeux.
Pour les professionnels de santé, même si les problèmes d’addiction sont primordiaux, les conditions d’accès telles que la majorité ou les aptitudes à pouvoir utiliser ces plateformes restent floues. "Les jeux d’argent concernent 1,5 million de personnes en France. Il semblerait qu’il y ait à peu près 400 000 personnes qui ont un jeu problématique. C’est assez inquiétant pour les populations les plus vulnérables. Ce sujet devrait être traité par le gouvernement comme un problème de santé publique", explique Jacques Navon, psychologue clinicien.
Pour le moment, l’amendement a été retiré face à la levée de boucliers du côté des opérateurs traditionnels, mais le débat est loin d’être clos.