Son passage aura certainement marqué La Réunion. Et La Réunion aura certainement marqué sa mémoire. Jérôme Filippini change de préfecture dans quelques jours. Avant son départ, il a choisi la Montagne pour l’émission Dimanche Ansanm. Un balcon avec vue sur Saint-Denis. Idéal pour symboliser son attachement avec les hauteurs de notre île.
Si Jérôme Filippini a exercé ces deux dernières années en tant que Préfet de La Réunion, il est déjà venu sur l’île dans le cadre d’une mission en 2015, pour deux jours. "J’avais remonté la rue de Paris jusqu’au Jardin de l’état, j’avais une connaissance un peu lointaine. Même si des membres de ma famille y avaient vécu, il y a très longtemps. J’avais cette vision des remparts, de Mafate où on accédait à pied et ça, ça m’avait plu énormément."
Il a marché à plusieurs reprises dans les sentiers de l’île, ce qui lui a beaucoup apporté : "Quand on fait un métier de service public, on reçoit des gens, on doit travailler sur des dossiers , faire du droit .. Et on travaille sur un territoire. Le fait de connaître un territoire est très important je l’ai fait dans mes postes précédents. Mais quand vous arrivez à la Réunion, si vous n’avez pas marché sur les sentiers, vous n’avez pas compris la Réunion. Je le dis sans donner de leçon. En tout cas, c’est mon expérience "
Il a également marqué les Réunionnais avec sa participation à des temps forts de l’île comme danser le maloya, la danse des dragons : "Pour faire le métier de Préfet il faut avoir la curiosité et la sympathie pour les gens sinon vous ne faites pas bien le boulot. Je suis spontané, je n’ai pas calculé tout ça, j’ai fait que mon travail je n’ai pas cherché à me rendre sympathique tant mieux c’est arrivé, mais c’était moi et il se trouve que ce qui a fait le buzz c’est que les médias en ont parlé, là dans mon rôle public ça a été plus vu, j’étais très heureux. Le seul truc que je n’ai pas fait c’est de marcher sur le feu. Et tant mieux que je parte assez vite."
L’événement marquant qu’il retient à La Réunion : "le cyclone, ça a été une épreuve compliquée et stressante, j’avais jamais vécu en zone tropicale, ça reste l’événement le plus marquant ".
Quant à ses lieux refuges ? "Grand-Bassin au Tampon, où j’y suis allé plusieurs fois, le Bras de la Plaine en général, les 5 coins de l’île mais c’est les hauts et l’Est sauvage et la côte des laves que j’ai le plus aimé. Des images qui resteront gravées, je n’oublierai pas la Réunion, elle est là dann ker"
Il "espère bien revenir, je ferai un truc merveilleux, passer les vacances à la Réunion sans être le Préfet, ça serait un vrai bonheur".