Jérôme Filippini était l’invité du journal de 19h ce mardi. Le préfet a fait le point sur plusieurs sujets, il a notamment abordé le meurtre de Kamla Beechouk à Saint-Leu, la drogue à La Réunion ou encore le problème des coupures d’eau à La Réunion.
Une actualité qui a marqué ces vacances. Le mois dernier une habitante de Saint-Leu a été retrouvée morte à son domicile. Le meurtrier n’a toujours pas été appréhendé. Cette affaire rappelle l’histoire de Cédric Philéas. Comment expliquer que les forces de sécurité n’arrivent pas à mettre la main sur les auteurs de ces faits ?
"Une enquête est en cours, il faut avoir une pensée pour ses proches. L’enquête permettra de déterminer si l’auteur présumé des faits est toujours en fuite ou s’il s’est donné la mort. Tous les services se mobilisent pour éviter ce genre de drame. À La Réunion nous avons la chance d’avoir un tissu associatif qui intervient contre les violences. Une forte mobilisation existe et malheureusement quand un drame comme celui-là se produit, c’est un sentiment d’échec".
La drogue est toujours plus présente à la Réunion. Les drogues dures circulent en soirée et sur la toile. Quel est l’état de la menace ? La situation est-elle sous contrôle ?
"La situation n’est pas sous contrôle. La drogue est un fléau, elle est rependue par des criminels qui font du trafic. Des drogues auxquelles on n’était pas habitué ont fait leur apparition à La Réunion, la cocaïne notamment. La situation n’est pas sous contrôle, mais elle fait l’objet d’une mobilisation énorme. Elle vise les trafiquants, mais aussi les consommateurs. Si vous ne consommez pas de drogue, vous avez le super pouvoir de lutter contre le trafic".
La campagne sucrière bat son plein. Les planteurs annoncent une récolte catastrophique en quantité, et en qualité. Tous les ans ils dénoncent des difficultés. Qu’est-ce qu’il faut faire pour pérenniser ce secteur ?
"Il va y avoir beaucoup de soutien pour les agriculteurs, ils font un métier difficile. La canne a fait l’objet d’un soutien exceptionnel il y a deux ans. On va faire le point avec la profession agricole, je me suis engagé à les voir régulièrement pendant la campagne".
À la fin du mois, cela fera deux ans que Jérôme Filippini a pris ses fonctions de Préfet de la Réunion.
"Si cela dépendait de moi, je signerais encore pour 10 ans, je resterais volontiers préfet de La Réunion le plus longtemps possible. J’aime ce métier de Préfet, il est difficile, mais il est plus agréable à faire dans un territoire qu’on aime. J’ai de l’affection pour La Réunion", conclut-il.