À compter de ce lundi 1er juin, la prise en charge du chomage partiel change. Jean-Pierre Rivière, secretaire général de la CFDT Réunion s’est exprimé à ce sujet sur Antenne Réunion.
Le chômage partiel entièrement assurée par l’État depuis le début du confinement, reposera désormais en partie sur l’entreprise, à hauteur de 15%. Pour Jean-Pierre Rivière, secrétaire général de la CFDT, ce changement n’impactera pas les employés.
"Cela ne change rien pour les salariés, puisque le gouvernement a décidé de continuer à donner 84% du salaire net. Ce qui change, c’est pour les employeurs qui auront une participation, au lieu d’être remboursés de 70%, il seront remboursés de 60% sonc l’employeur mettra la main à la poche", explique Jean-Pierre Rivière.
"Ce qui change par contre c’est pour les salariés qui sont encore en garde d’enfant parce que l’école n’a pas tout a fait repris. Le salarié qui doit garder son enfant devra présenter une attestation pour bénéficier du chômage partiel", a précisé le syndicaliste.
Certaines entreprises proposent à leurs salariés de baisser leur salaire en échange de la garantie de leur emploi. Pour Jean-Pierre Rivière, ces méthodes ne sont pas acceptables. "C’est une vieille litote qui revient sur la durée du temps de travail, la baisse des salaires... Je crois qu’il faut regarder de plus près ce qu’il va se passer au lieu de lancer comme ça des formules. Nous avons traversé cette crise sanitaire et nous allons entrer dans une véritable crise économique.
Nous avons demandé au Conseil Economique Social Environnemental Régional (C.E.S.E.R) de réunir le CRIES-Réunion (Comité régional pour l’information économique et sociale) pour faire un Observatoire de la reprise. Il faut regarder de près et si nous voyons qu’un secteur flanche il faut être en mesure d’anticiper, ou de le redresser ou s’il est à mal pour proposer aux salariés une reconversion", a préconisé le secrétaire général de la CFDT Réunion.
En ce qui concerne la réouverture des bars et des restaurants, qui aura lieu demain, "il est temps que les salariés reprennent mais il y aura ce problème de capacité", explique Jean-Pierre Rivière. "Les restaurants ne pourront pas accueillir leur capacité totale, pas sûr qu’ils puissent employer la totalité de leurs salariés. Il faudra que le chômage partiel continue. Je crois que l’organisation du travail doit se faire par le dialogue social. C’est uniquement par le dialogue social que nous pourrons sortir de cette crise la tête haute", a conclu Jean-Pierre Rivière.