Les spécialités de Jean-Michel Pierret sont la décoration et les night-clubs. Entre les plateaux télévisés et le monde de la nuit tout ce qu’il entreprend est une réussite.
Jean-Michel Pierret est l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion. Il est venu parler de sa passion et de sa vocation.
Son don pour la décoration ne lui vient pas de ses parents mais de lui-même. Il raconte : "Mes parents étaient plus commerçants industriels qu’artistes. C’est un don que j’ai eu au départ pour le dessin. J’ai toujours aimé ça."
Il ajoute : "Après mes études je suis entré aux arts déco à Bruxelles pour peaufiner le dessin, la décoration. C’est là que je me suis orienté du côté plateaux télévisés et cinéma." L’artiste a d’ailleurs été médaillé d’or de sa promotion.
Petit, Jean-Michel Pierret avait un don pour le dessin et le mariage des couleurs, à tel point que ses professeurs étaient persuadés que ses dessins avaient été réalisés par ses parents. "Ils croyaient que c’était mes parents qui faisaient mes dessins. Ça s’est vite réglé et après ils ont vu que j’avais un certains don pour le dessin."
Son diplôme en poche au milieu des années 60, Jean-Michel Pierret décide de travailler pour l’ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française). C’était l’époque de la télévision en noir et blanc. "On peignait avec différents gris. On arrivait à faire des contrastes avec ces couleurs là. Mais c’était la grosse époque de la télévision, la première époque de la télévision."
À l’ORTF, l’artiste décore les plus grandes émissions télévisées. Il y rencontre de grandes célébrites. "Léon Zitrone bien sûr et tous les grands comme Pierre Tchernia, Jacques Martin qui faisait le Petit rapporteur à l’époque", raconte Jean-Michel. Le décorateur estime avoir beaucoup appris avec ces personnages de la télévision française. "C’est eux qui ont fait la télévision, ce sont des pionniers."
Pour lui c’était la plus belle époque. "C’était vraiment l’époque où on arrivait à faire des découvertes, des créations. Maintenant c’est un peu plus difficile."
Selon lui s’il était né entre 1980 et 1990 il ne pense pas qu’il aurait pu réaliser tout ce qu’il a fait. "C’est pas possible, maintenant le marché est serré. Il y a les jeunes qui arrivent, ils poussent les vieux. Ils ont des facilités dans la technique que nous on a plus."
Jean-Michel Pierret n’avait que 30 ans quand il monte sa première boîte de nuit Le Liberty à Nîmes en 1975.
"C’était une des premières boîte dans la région et j’ai fait tout de suite un carton. Elle était très bien décorée, je m’inspirais beaucoup des décoration aux États-Unis comme le club 54."
Fort de son succès, il ouvre plusieurs autres établissements. En métropole mais pas que, en Martinique et en Guyane. "En Martinique j’en ai ouvert 2 c’était le Paladium et le Must et en Guyane le fameux Cayenne Palace. J’avais repris un ancien cinéma que j’ai transformé en salle polyvalente et en discothèque."
Puis Jean-Michel Pierret débarque à La Réunion en 1990 et il ouvre son premier établissement dans l’Ouest à Saint-Gilles. "Il s’appelait le Lambdé à l’époque et que j’ai baptisé Churescaia. La boite fonctionne très bien."
La plupart de ses établissement se trouvant dans l’Ouest de l’île, l’artiste estime qu’il n’y a pas assez de personnes dans l’Est pour y ouvrir un établissement. "À Saint-Gilles ce qui est bien c’est qu’il y a beaucoup de touristes. Saint-Denis c’est bien aussi c’est la capitale où j’ai monté le Bananas Café et dernièrement Les Bains de minuit. Il y a un potentiel intéressant, plus que dans l’Est."
À la télévision Réunionnaise, cela fait 25 ans qu’il s’occupe des décors du concours de Miss Réunion. "Depuis 1992 on a fait des décors et chaque année ça a évolué. Au fur et à mesure, quand Antenne Réunion est arrivé on est allé dans les techniques d’avant-garde. La décoration ça évolue c’est normal, et on a évolué avec."
L’artiste avoue préférer décorer un plateau télévisé plutôt que de monter un night-club. "La boîte de nuit c’est pour la création c’est pour ça que j’ai monté autant d’établissements. Après pour l’exploitation c’est différent, je fais parce qu’il faut le faire. Mais je préfère créer c’est pour ça que j’arrive à 18 établissements dans ma petite vie."
Il déclare également avoir peur de s’ennuyer, "il ne faut pas mais j’ai ma peinture aussi, c’est mon autre passion." Actuellement, l’artiste estime avoir entre 500 et 1 000 tableaux à son actif.
Finalement, Jean-Michel Pierret décide de rester à La Réunion. "C’est mon île d’adoption, je m’y trouve bien et toute la famille est là aussi donc c’est super."