Président du SNALC à La Réunion, Jean-Louis Pradel est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion.
Les fonctionnaires contre Emmanuel Macron et ses réformes, avec près de 500 personnes qui ont défilé ce mardi matin à Saint-Denis, mais des manifestants aussi à Saint-Pierre.
Une activité développée avec Jean-Louis Pradel. "Il y a beaucoup plus de 500 déçus de la politique du gouvernement, avec une deuxième manifestation à Saint-Pierre. Nous attendions davantage, mais il y a d’autres moyens d’exprimer notre mécontentement que dans la rue."
Le président du Snalc donne quelques explications de cette faible mobilisation. "Une lassitude, par le fait qu’il y a eu trop de manifestations. Les gens ont le sentiment que ce n’est pas le moyen d’arriver à leurs fins. Nous étions dans la rue, mais notre action se porte ailleurs, dans des instances où justement nous exprimons notre mécontentement, par nos votes d’abord."
Une grève dans la Fonction publique et des perturbation dans certains établissements scolaires, une galère pour les parents. Jean-Louis Pradel de nuancer : "Celle qui souffre aujourd’hui c’est la Fonction publique, attaquée comme jamais. Il y a quatre ans, aux élections professionnelles, il y avait 640 contractuels à La Réunion. Cette année, en décembre, il y en aura 2 500. Ce chiffre montre une précarisation et le recours de plus en plus massif aux contractuels. Les parents devraient s’en soucier car cela pourrait se faire aux détriments de l’éducation des enfants."
CFE CGC- CFTC et CFDT n’appellent pas à manifester. Une désunion des syndicats que le président du Snalc explique et respecte : "La perspective proche des élections professionnelles fait que chacun veut rester dans son camp. Cette manifestation devait être beaucoup plus large et unitaire, mais je respecte le choix des uns et des autres."