Facebook Ecolocouture
Laurent Fleuricourt, auto-entrepreneur et à la tête d’Ecolo couture, fabrique (presque) tout de lui-même. Des sacs, des pochettes à partir de chute de tissu. Sa démarche se veut éco responsable mais pas que...
Il y a 6 mois, Laurent Fleuricourt, autodidacte, se lance dans l’aventure risquée de l’entrepreneuriat.
Après la période de confinement due à l’épidémie de Covid-19, le jeune réunionnais se passionne pour la couture et prend des cours. Il confectionne des trousses, des pochons et c’est à partir de là que commence à germer l’idée de pouvoir en faire son activité principale. "J’ai vu que la création d’entreprise n’était pas possible à l’époque ; il fallait se former, développer des compétences. À l’époque, il n’y avait pas la possibilité de se former au vu de mon âge, du budget, etc et c’était payant", explique-t-il. Il va alors travailler, en apprendre davantage dans un atelier.
En août 2023, après avoir acquis des compétences, Laurent Fleuricourt, 33 ans, sort de terre son entreprise "Ecolocouture", où il fabrique des produits à base de chutes de tissus - dont le jean, tissus d’ameublement , toile de jute. "Je propose du sur-mesure et je travaille avec les entreprises qui, au lieu de jeter leur textile je vais le récupérer par exemple", explique Laurent.
Pourquoi "Ecolocuture" ? "Il y avait un risque de dire "Ecolocouture". Est-ce que c’est possible de créer vraiment quelque chose d’écologique à 100 % ? Il y a un côté écologique derrière cette démarche mais pas que. Par exemple, la toile de jute me rappelle le "goni". Pour moi, quand j’entends les histoires de La Réunion à travers le goni, je crée un lien avec la société. C’est ça que je veux : que mon produit créé des liens dans la société en plus du côté écologique, que la culture ne s’oublie pas"
Laurent Fleuricourt confie être étonné lorsqu’il se retrouve avec de grands partenariats comme les hôtels, l’élection de Miss Réunion (pour laquelle il a réalisé les sacs à bandoulière), ...
Un travail de longue haleine
Autodidacte, plus de 95 % des produits sont réalisés par lui-même, les 5% restants - à savoir la fabrication de produits à base de tissus ou de cravate - par celle qui partage sa vie.
"J’ai de la chance d’être sollicité, de voir que mes produits se trouvent à New-York, de voir que des influenceuses péi sont aussi intéressés.C’est parlant pour moi et je m’accroche parce qu’au début c’était difficile. Je me suis dit à un moment donné je n’arrive pas à faire les chiffres puis j’ai pris des cours pour apprendre à calculer, faire les prix, la communication digitale. Ça a changé, les choses ont évolué.
"Le secret c’est le travail et la formation", conclut l’entrepreneur qui espère pouvoir intégrer le marché international en 2024 voire 2025. Il souhaite également pouvoir proposer des ateliers de couture à l’avenir.