C’est la fin de plusieurs semaines d’enfer pour Fatima Mze Saïd. Depuis le 29 juillet, elle était incarcérée aux Comores pour divulgation de fausses nouvelles et atteinte à l’image d’une personnalité. Les poursuites ont finalement été abandonnées. La militante associative franco-comorienne a pu rentrer à la Réunion avec un comité d’accueil.
À l’aéroport de Gillot, une émotion vive après le calvaire. À peine le pied posé sur l’île, Fatima Mze Saïd retrouve sa liberté. "Je suis très très très très contente de retrouver ma famille, mes amis, toute ma team. Ce qui me tourmentait était de savoir quand j’allais sortir parce que je n’ai pas été jugée donc je ne savais pas pour combien de temps j’allais être là. Donc mentalement je devais gérer ça. Ils ont essayé de salir mon image, mais Dieu merci ils n’ont pas réussi grâce à vous tous" témoigne la militante au micro d’Antenne Réunion.
Pour rappel, Fatima Mze Saïd était accusée de diffamation par Youssoufa Mohamed Ali. Mise en garde à vue puis emprisonnée depuis le 29 juillet, la franco-comorienne a effectué au total 21 jours de détention à la maison d’arrêt de Moroni. Une privation de liberté contraire au droit comorien.
"J’ai eu des larmes parce que j’avais peur. La prison là-bas c’est terrible, on ne peut pas vivre dans ce genre de prison en 2024" indique Mohammed Bashrahil, un soutien.
Libérée en début de semaine elle s’est directement envolée pour Mayotte puis La Réunion ce jeudi. Un véritable soulagement pour tous. "Comme elle est franco-comorienne, la France ne pouvait pas s’occuper d’elle d’un point de vue juridique" explique Guillaume Aribaud, représentant du collectif "Pour la libération de Fatima".
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