Le Japon annonce son retrait de la Commission baleinière internationale. Son but : reprendre la chasse commerciale des baleines en 2019. La Réunion et l’île Maurice ne sont pas concernées car elle se trouvent dans le sanctuaire baleinier de l’océan Indien où la chasse commerciale est interdite.
Le Japon claque la porte de la Commission baleinière internationale (CBI), comme l’ont fait l’Islande et la Norvège avant lui. En clair, il veut reprendre la chasse commerciale, officiellement arrêtée depuis 1986. Mais cela c’est du côté officiel. En effet, avec 600 baleines tuées l’année dernière, l’Archipel n’a jamais vraiment cessé l’activité. Il utilise une faille du moratoire qui autorise la chasse aux cétacés pour des recherches scientifiques.
"Ils vont basculer de chasse scientifique à chasse commerciale"
“Ils vont chasser commercialement dans le Pacifique, autour du Japon, dans leurs eaux territoriales, et dans leur Zone économique exclusive (Zee), là où il chassaient déjà, sous couvert de chasse scientifique ; ils vont basculer de chasse scientifique à chasse commerciale”, dénonce Laurent Mouysset, directeur administratif de l’association Globice.
"Connaître l’impact sur les populations"
La question qui se pose alors concerne les quotas de chasse. Choisis dorénavant librement, par le Japon, poursuit Laurent Mouysset. “Avant, les quotas étaient définis en accord avec la CBI. Mais maintenant c’est aux qui vont déterminer les quotas. Reste à savoir, pour connaître l’impact sur les populations, quel quota ils vont définir : le nombre de baleines qu’ils vont vouloir chasser chaque année.”
Le Japon reprendra officiellement la chasse commerciale à la baleine à partir du 1er juillet 2019. Une annonce qui a fait bondir les grandes Organisations non gouvernementales (ONG) comme GreenPeace.
La Réunion quant à elle, ne sera pas impactée. Avec l’île Maurice, elle se trouve dans le sanctuaire baleinier de l’océan Indien, où la chasse commerciale est interdite.