Kévin Escoffier est arrivé à La Réunion ce jeudi matin à bord du Nivôse. Le navigateur accorde une interview exclusive à Antenne Réunion.
Il y avait pire comme destination ! Si vous m’aviez dit il y a un mois que j’allais terminer avec un bateau cassé en deux, passer par mon radeau de sauvetage, le bateau de Jean Le Cam et le Nivôse pour venir dans un des plus beaux endroits français je ne vous aurais pas cru, maintenant c’est fait ! Je vais passer deux jours à La Réunion avant de regagner la métropole. Je vais essayer de profiter de l’accueil des Réunionnais.
" C’est la première fois, j’ai fait deux Volvo Ocean Race, qui sont des courses en équipage avec escales et je suis passé à côté de La Réunion lors d’une étape, (...) mais malheureusement comme dans beaucoup de courses auxquelles je participe, on passe à côté d’endroits magnifiques, mais pas occasion de s’arrêter. Cette fois-ci je vais y passer deux jours, mais à mon avis, je reviendrais avec plaisir à une autre occasion en famille ".
Je suis un peu tiraillé, c’est compliqué. Aujourd’hui, mon accident remonte à dix jours, j’ai encore un sentiment de déception et d’inachevé. J’ai abandonné le Vendée Globe et j’ai perdu PRB, c’est quand même quelque chose qui me marque. J’avais travaillé deux ans pour être au départ de cette course. (...)
Ce sera pas facile parce que malheureusement on ne récupère pas de parties du bateau ni l’électronique qui nous permet souvent ,
Je suis partagé. À la fois ça me fait chaud au cœur l’accueil qui m’a été réservé, je suis content de retrouver la terre ferme, je vais être content de retrouver ma famille mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir toujours ce petit sentiment d’inachevé, cette déception d’avoir abandonné.
Kévin Escoffier revient sur l’accident : " J’étais dans l’action ! Dans ces moments-là, il ne faut surtout pas être spectateur, ce qu’il faut c’est mettre tout en place pour éviter le pire. (...) Dans ma tête je m’étais préparé à rester la nuit dans le radeaux. (...) je n’ai jamais imaginé le pire, j’étais à peu près persuadé que l’on allait me récupérer. La seul question pour moi était de savoir à quel moment".