Les puffs, ces cigarettes électroniques jetables, prisées des adolescents devraient bientôt être retirées des rayons ! Leur emballage coloré, leurs saveurs attractives, et le prix, surtout, sont accusés d’en faire un produit de choix pour les plus jeunes… Et donc d’être une porte d’entrée vers le tabagisme.
La puff vit ses derniers instants. Son interdiction à la vente voté en décembre 2023 par les député puis en février par le sénat a été validé il y a 2 semaine par la Commission Européenne. Une décision approuvée, même par les plus jeunes.
« Je pense que c’est une bonne chose parce qu’il y a des ados et tout de plus en plus jeunes qui commencent à fumer »
« Les vidéos sur TikTok on voit des petits dans les quartiers, ils ont 8 ans et ils commencent à fumer des puffs »
« Je pense que c’est pas trop mal parce que les jeunes ont tendance à voir le goût fruité alors que c’est une vapoteuse avant tout. C’est peut-être pas destiné au bon public, ça va un peu trop vers les jeunes »
Cette cigarette électronique jetable est très populaire auprès des jeunes, notamment du fait des gouts proposés : pêche citron, pastèque menthe ou encore fruits du dragon pour moins de 10€. Malgré leur interdiction à la vente au mineur, ces derniers arrivent à s’en procurer via les réseaux sociaux ou sur internet en passant commande en gros pour quelques dollars l’unité. Problème, certaines contiennent de la nicotine ce qui inquiète les addictologues.
« Ces jeunes vont utiliser de la nicotine, des dispositifs qui ont quand même des conséquences sur leur santé, même si bien entendu on est pas sur quelque chose de comparable avec ce qu’il se passait pour le tabac. Le problème c’est la banalisation de dispositifs qui comprennent de la nicotine, qui utilisent toutes sortes de saveurs très fruitées et sucrées qui sont interactives à l’adolescence. Et donc, avec des produits pour lesquels il y a quand même un certains nombre d’inconnus » explique David Mété, chef du service addictologie au CHU Nord.
Selon une étude de l’alliance contre le tabac, 15% des ado de 13 à 16 ans auraient déjà utiliser ces puffs, un enjeu de santé public mais aussi environnementale car ces cigarettes jetables possède une batterie au lithium très polluante. La date de leur interdiction officielle à la vente n’est à ce jour pas encore connue.