Depuis le 15 novembre dernier, les pique-niques sont interdits sur l’île. L’équipe de LINFO.re a sondé ses internautes et les avis sont mitigés. Alors que certains disent trouver cette restriction "inutile" et ne la respectent pas, d’autres affirment au contraire respecter cette restriction à la lettre.
Selon un arrêté préfectoral, l’organisation des pique-niques est interdite dans l’espace public et dans tous les espaces naturels, c’est-à-dire les plages, arrière-plages, rivières et kiosques. Les rassemblements de plus de 6 personnes sont interdits.
L’équipe de LINFO.re a pris le pouls auprès de ses internautes. Que pensent-ils de l’interdiction des piques-niques sur l’île ? Parmi les dizaines de réponses reçues, les avis divergent. Autant certains disent trouver ces restrictions "inutiles", d’autres indiquent les respecter à la lettre.
Pauline, originaire de la Possession, dit qu’elle va pique-niquer "malgré les interdictions pour passer du bon temps avec la famille et les amis". "Si on ne pique-nique pas dehors, ça sera tout simplement un repas familial à la maison. Alors, cette restriction, je la trouve inutile, mais logique dans le sens où le préfet met en place des mesures pour lutter contre la remontée de l’épidémie", explique-t-elle.
La jeune femme dit ne pas avoir peur de se faire prendre par les forces de l’ordre qui pourrait lui donner une amende de 135 euros. "Si je me fais prendre, oui je payerai 135 euros, mais on va essayer de ne pas se faire prendre. Pas vu pas pris, basta !"
Le son de cloche est différent du côté de Samileï, de Saint-Gilles Les Hauts, qui est de retour sur l’île pour les vacances. "Je reviens de métropole pour les vacances, après avoir passé presque 2 ans sans pouvoir rentrer voir ma famille. J’avoue avoir été tentée. On avait pour tradition d’aller pique-niquer régulièrement sur la plage, et on avait oublié l’interdiction le temps d’un instant", fait-elle savoir.
"On s’en est souvenus arrivés sur place. On en a discuté entre nous pendant quelques minutes puis on est finalement rentré chez nous. On n’était pas prêts à se prendre 135€ pour ça. Mais c’était dur de voir des gens attablés au restaurant à côté, et de savoir que nous, on ne pouvait pas manger sur la plage. Des vacances sans pique-nique créole sur la plage ou dans la forêt avec toute la famille, ce n’est pas vraiment des vacances."
De son côté, la brigade de l’ouest de la gendarmerie dit verbaliser des contrevenants tous les jours, notamment sur les plages de l’ouest et les aires de pique-nique. "En général, les gens sont coopératifs. Et de notre côté, si on voit un groupe de 7 personnes au lieu de 6 et un autre de 20 personnes, on ira vers le groupe de 20 personnes. C’est une question de bon sens", indique le capitaine Perraudeau.
Les gendarmes verbalisent principalement des personnes qui ne portent pas le masque, qui ne respectent pas l’interdiction de faire des pique-niques ainsi que ceux qui ne respectent pas le couvre-feu.