Les fortes pluies du mois d’avril ont fortement endommagé les champs et les terres des agriculteurs, notamment de l’est de l’île. Ce lundi matin, la CGPER est allée à la rencontre des sinistrés. Le syndicat demande un meilleur accompagnement pour accéder aux dispositifs d’aides.
"Na cinq jours nou la semé, les grains i lèvent pas par rapport la terre lé trop dure, damée par rapport à la pluie", décrit Nicolas Grondin, agriculteur.
La météo des derniers mois mais surtout des semaines passées n’a laissé aucune chance à ses plantations. Les brèdes peinent à sortir de terre et les salades sont abîmées. "La période de sécheresse lété très compliqué pou nou, pu rien i té pousse, même en arrosant lété pas assez. Dès que la sécheresse la fini nou la gagne 2 semaines de pluies intenses que la raviné nout ban terrain. Nou pay l’engrais, le fumier, le plant, nout ouvriers agricoles, un moment nou lé saturé, nou vive que su crédit", poursuit l’agriculteur.
Pour Yannick Ramsamy, agriculteur, le constat est le même. Les champs ont été ravagés, les finances sont dans le rouge, mais il craint surtout que ce ne soit que le début de la crise.
"50 % de perte de production, mais la période la plus difficile est à venir. Tout ce qui est petit va grandir et va gagner le soleil. Il y aura un choc climatique et les brèdes vont avoir des maladies, développer des bactéries, etc."
En attendant, les agriculteurs doivent se remettre à la tâche afin de pouvoir faire au mieux pour vendre leur production.