Les pluies de ces derniers jours ont provoqué des dégâts parfois conséquent sur les légumes de plein champ, notamment dans l’Est. Les agriculteurs ne cachent pas leur exaspération.
La pluie ne cesse de tomber, les champs sont inondés et Nicolas Grondin ne peut rien faire. Au milieu de son champ de deux hectares, il ne peut que constater les dégâts.
"Ek la pluie i peut pas circuler, lé en train de se fissurer. Les pieds de piment lé en train de crever avec les maladies . Quand i fait une semaine de pluie puis une journée de soleil, tout y brûle."
Il estime perdre 80 % de sa production lors d’un épisode de pluie comme celui-ci et cela arrive plusieurs fois par an. C’est ce qui pousse Yannick Ramsamy à vouloir changer de secteur.
"Deux à trois fois dans l’année, si ce n’est pas la sécheresse, c’est la pluie. On va essayer d’aller dans une ville un peu plus accueillante au niveau climatique, je ne sais pas encore, du côté de Saint-Paul ou de Saint-Leu.”
Il y a 10 ans, on comptait près de 30 maraîchers à Saint-André. Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’une petite dizaine. Moins de maraîchers et une demande de fruits et légumes toujours aussi importante. Nicolas Grondin veut mettre un terme à cette situation.
"I faut mettre les gens concernés autour de la table pour prendre une décision. Soit i arrêt le maraîchage à Saint-André, nou mett partout en canne, soit i structure quelque chose pou nou."
Tant que les épisodes de fortes pluies continueront de ravager les plantations à Saint-André, les prix affichés resteront élevés. Certains agriculteurs de l’Ouest viendraient même vendre leurs produits sur les marchés de l’Est et en profiteraient pour s’offrir une marge considérable.