Une enquête sur la pauvreté à La Réunion a été lancée par l’INSEE afin de mieux la combattre. Selon le rapport, 20% des adultes sont pauvres sans interruption de 2015 à 2018.
Le communiqué :
« À La Réunion 20% des adultes sont pauvres sans interruption de 2015 à 2018. Soit 4 fois plus qu’en France métropolitaine. Avoir un emploi constitue la meilleure protection contre cette pauvreté persistante. La vie en couple joue elle aussi, un rôle protecteur, en atténuant les chocs sur les revenus du ménage, à la suite d’une perte d’emploi par exemple ». C’est l’un des principaux enseignements à tirer d’une étude sur « La pauvreté à La Réunion » commandée par le Département et ses partenaires, réalisée par l’Insee qui l’a présentée le 7 novembre à l’Hémicycle du Palais de la Source.
Les acteurs de l’action sociale à La Réunion, ainsi que les partenaires œuvrant avec le Département dans le cadre de la « Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté » dont l’Etat, la CAF et la Région, ont activement pris part à la conférence de présentation.
A cette occasion, la Vice-présidente du Département Augustine Romano a noté : « Il s’agit d’une démarche qui vise surtout à approfondir nos connaissances sur la pauvreté pour mieux la combattre. Durant la dernière décennie, le taux de pauvreté a beaucoup baissé, passant de 52% en 2010 à moins de 35% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté aujourd’hui. Nous avions besoin de savoir quels sont les publics les plus touchés ? Quels sont les mécanismes sociaux et économiques qui font que nos concitoyens basculent dans la pauvreté ou, au contraire, qu’ils en sortent ».
Le directeur inter-régional de l’INSEE Loup Wolff et ses techniciens ont apporté plusieurs éléments de réponses aux interrogations : « D’une année à l’autre, 6% des adultes basculent dans la pauvreté et 7% en sortent. Les sorties de la pauvreté se font avant tout parce que l’on trouve ; ou on retrouve un emploi. Elles se font aussi fréquemment à la fin de la vie professionnelle qui se traduit le plus souvent qu’ailleurs, par l’attribution du minimum vieillesse, dont le montant est supérieur aux autres minima sociaux ».
Pour Augustine Romano : « Cette étude confirme aussi que l’enjeu de l’emploi reste prépondérant, tant en termes de dynamique de développement du territoire, qu’en termes de lutte contre la pauvreté ».