Immersion technique au coeur de la centrale hydraulique de Sainte-Rose : elle produit 15% de l’électricité de l’île

LINFO.RE – créé le 25.01.2025 à 18h14 – mis à jour le 25.01.2025 à 18h14 - La rédaction

	Tweet

La centrale hydraulique de Sainte-Rose suscite beaucoup d’interrogations en cette période de manque d’eau et de sécheresse. Cette centrale produit de l’électricité grâce à la puissance de l’eau, une ressource que certains élus souhaiteraient récupérer. Quel est le fonctionnement de cette usine ? Pourquoi rejette-t-elle de l’eau douce de La Rivière de l’Est dans l’Océan ? Immersion technique au cœur de l’infrastructure.

Elle trouve son énergie dans la Rivière de l’Est, la centrale de Sainte-Rose est une centrale hydroélectrique construite en 1979.

Pour créer de l’énergie, elle prélève de l’eau dans 4 zones distinctes, dont l’une est aménagée aux pieds du Piton de La Fournaise.

Pour transformer l’eau en électricité, le chemin est long : "On dérive l’eau à partir de la Prise des Orgues dans une galerie qui fait 5km, au passage on capte la Ravine des Mares et de la Source Noire de l’Est. On envoie l’eau à 800m d’altitude à peu près, et ensuite cette eau est envoyée dans ce qu’on appelle une conduite forcée, c’est un gros tuyau qui permet de mettre l’eau en pression", explique Rémi Ganière, chef du service production de la centrale de la rivière de l’Est.

Cette pression met en mouvement les 4 turbines Pelton, qui entraîneront à leur tour les alternateurs pour créer de l’électricité.

Avec une puissance de 80MW, la centrale peut fournir en électricité l’équivalent de 85 000 foyers. "La centrale de la Rivière de l’Est produit à elle seule environ 15% de l’électricité de l’île. Actuellement avec la sécheresse qu’on connaît aujourd’hui, on ne produit plus que 10% du fait de ses effets. On espère que c’est conjoncturel et que ça va revenir".

À l’issue de son parcours, l’eau brute turbinée est ensuite rejetée dans le port de Sainte-Rose, une ressource rare qui fait débat en ces temps de sécheresse intense. Les salariés qui travaillent à l’usine sont mutualisés avec les autres sites des centrales que sont Takamaka 1 et 2, Langevin et Bras de La Plaine.

Au total, 50 agents positionnés à Saint-Benoît interviennent régulièrement pour l’entretien et la maintenance de la centrale.