C’est après un périple de deux ans sans relève, que l’équipage du Meratus Jaykarta, un navire indonésien qui naviguait depuis deux ans, peut retrouver la terre ferme. La raison, un problème de communication entre l’équipage, le Commandant et l’armateur.
Après deux mois de navigation dans l’Océan Indien, l’ensemble de l’équipage du Meratus Jaykarta à enfin pu trouver une attache au Port Est de La Réunion.
Le navire indonésien a donc pu accoster au Port Est. Son appareillage est prévu demain dans la soirée.
Le navire n’avait pas pu accoster en raison, selon nos informations, d’un problème de communication entre l’équipage, le Commandant et l’armateur concernant les relèves d’équipage. Or, un marin ne peut effectuer plus de 14 mois de navigation consécutifs.
Les deux tiers de l’équipe du navire indonésien ont passé plus de quatorze mois à bord du navire, sans pouvoir voir leurs proches. Deux d’entre eux ont même passé plus de deux ans à son bord.
Une situation particulièrement difficile à vivre en raison de la crise sanitaire. Suite à des soucis de connexion, certains n’ont pas pu prendre contact avec leurs familles.
Le problème qui se pose à bord, c’est l’état de santé des marins. Tous sont épuisés moralement et physiquement de ces mois sans relève, à travailler 7 jours sur 7.
"Nous insistons sur les risques induits pour la sécurité de la navigation en général mais surtout aux abords de nos côtes, et aux abords et à l’intérieur du port, par un navire dont une majorité de l’équipage est fatiguée physiquement et moralement après une si longue épreuve, pour lesquels les certificats STCW sont périmés, et dont on ne sait pas s’ils sont toujours physiquement aptes à naviguer », nous explique Eric Kerverdo, président du syndicat professionnel des pilotes maritimes de la Réunion pilotage (SPPMR).
« Aussi Le fait que ces documents m’aient été remis par un membre de l’équipage autre que le Commandant incite à croire qu’il existe également un risque de mutinerie à bord, et par conséquent un risque de sûreté.
A titre d’information, nous allons inscrire le navire dans la base de données RISAP (base de données fédérale des pilotes), et nous allons ouvrir une fiche d’événements dans le cadre de notre politique d’assurance qualité."