La 4ème expédition archéologique menée sur l’île de Tromelin a présenté ses trouvailles ce samedi. Cette mission avait pour but de déterminer les conditions de survie des esclaves abandonnés sur l’île en 1761.
Ce samedi, à la Maison Orré de Saint-Pierre, l’expédition archéologique menée pendant 45 jours sur l’Île de Tromelin présentait ses trouvailles. Il s’agissait de la 4ème fouille archéologique menée sur ce territoire des îles Eparses administrées par le préfet de La Réunion, administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises.
La mission de cette équipe était de déterminer les conditions de survie matérielles, psychologiques et sociales des esclaves malgaches abandonnés sur l’île en 1761 suite au naufrage de l’Utile, un navire de la Compagnie françaises des Indes orientales.
L’expédition était co-dirigée par le Groupe de recherche en archéologie navale et l’Institut national de recherches archéologiques préventives avec le soutien de la Direction des affaires culturelles océan Indien. Dans l’équipe se trouvaient aussi un chercheur mauricien et un archéologue malgache.
Parmi les difficultés rencontrées par l’équipe, les destructions provoquées par l’installation de la station météo. L’étude de 2013 a permis de mettre en lumière 4 stades d’occupation et la découverte d’un nombre importants d’outils : burins, grattoirs, gouges, hache. Les archéologues ont aussi mis la main sur deux briquets et six fragments de silex très usés.
L’Île de Tromelin est un îlot d’un kilomètre carré situé à 560 kilomètres au Nord de La Réunion et de l’île Maurice. Ce territoire semble être un ancien banc récifal émergé. Des fonds de près de 4.000 mètres entourent cet îlot, dépourvu d’eau et de ressources naturelles. Tromelin est classé réserve naturelle et est un lieu privilégié de ponte des tortues marines.