À Saint-Pierre, une fois par semaine, plusieurs passionnés de chiens de sauvetage s’entraînent avc leur compagnon à 4 pattes. Ils sont capables d’intervenir en mer, ramener une victime vers le rivage ou le bateau, ou même tracter un bateau qui serait en détresse. Les chiens participent aussi à des concours.
Un homme vient de tomber à l’eau, il est inanimé. Quelques secondes plus tard, Idefix, un Saint-Bernard à poils longs de 4 ans et demi se jette à l’eau en direction de la victime. Il la saisit par le poignet et la ramène jusqu’au bateau. Victime et chien sont remontés sans encombre.
Il s’agit ici d’un exercice de sauvetage, réalisé chaque semaine. Pour Jean-Bernard Payet, propriétaire d’Idefix et membre du Club canin réunionnais de travail aquatique (Careta), il a fallu faire preuve de patience et réaliser de nombreux entraînements.
"C’est du boulot, on travaille ensemble. Ce n’était pas évident au début. Et après, ce sont des exercices, même quand l’eau est froide comme aujourd’hui, il faut être à l’eau, c’est du travail. Ils ont des grosses pattes palmées."
Des pattes qui facilitent la nage. Ces chiens sont capables d’intervenir depuis un bateau, ou depuis la berge, sur des tâches variées : aller chercher et ramener une victime, remorquer une embarcation font partie de leurs compétences. Le travail s’effectue aussi grâce à un mannequin, et surtout grâce à la complicité entre le chien et son maître.
"On ne peut que travailler en binôme, tous les membres du club sont à un moment ou un autre plongeur, c’est-à-dire qu’ils vont aider aux exercices, mais c’est toujours le maître qui travaille avec son chien", met en avant Laurent Albert, président du Club canin réunionnais de travail aquatique (Carets).
Dans notre île, ces chiens peuvent difficilement participer à des sauvetages pour l’instant, mais ces passionnés continuent de les entraîner et font concourir leurs binômes.
"Tous les ans, nous faisons venir à La Réunion un juge, parce qu’il n’y en a pas à l’échelon local. Le club fait venir un juge spécialiste du travail à l’eau. On fait un concours en mai, avec bien entendu la possibilité pour certains chiens d’aller en Métropole et d’être sélectionnés pour un championnat de France", poursuit Laurent Albert.
Aujourd’hui, Idefix a atteint le 2e meilleur niveau de compétence. Son propriétaire espère pouvoir le présenter au meilleur niveau d’ici un an ou deux. De quoi valoriser l’osmose existante entre l’homme et le chien.